Baraqueville : l’art de courir plusieurs lièvres à la fois

Dans le cadre du programme visant à réduire la mortalité de la faune par le machinisme agricole, La Fédération départementale des Chasseurs de l’Aveyron poursuit en partenariat avec les agriculteurs de la commune de Baraqueville, l’étude des lièvres équipés d’émetteurs VHF.

Si de toute évidence, en cette période propice aux ébats amoureux les lièvres se rassemblent de nuit, de jour c’est une tout autre affaire. En effet, les quatre lièvres équipés de colliers VHF continuent de dévoiler les types de formations qu’ils affectionnent comme remises diurnes. Et le moins que l’on puisse dire c’est que pour la sieste en journée, la règle du "chacun chez soi" prévaut.

Comme le souligne Guillaume Druilhe en charge du programme : "Les lièvres que nous suivons sont plutôt casaniers. On les retrouve très souvent plusieurs jours de suite occupant le même gîte et lorsqu’ils changent de remise ils ne s’éloignent jamais très loin et restent dans un périmètre finalement assez restreint".

Ainsi les quatre lièvres équipés par la fédération adoptent actuellement des gîtes plutôt fermés. Des ronciers, des genêtières, des haies de houx, plus rarement des prairies naturelles et des parcelles cultivées. Pour Stéphane Roques, président de la commission petit gibier à la Fédération il est important de savoir où s’établissent les lièvres pour mieux les protéger : "Dans ce programme, le partenariat avec la profession agricole est exemplaire et nous allons cette année encore continuer de livrer nos barres d’effarouchement à tous les agriculteurs qui souhaitent les utiliser".

Il semble d’ailleurs qu’avec ce programme, les chasseurs ont été entendus au-delà du local puisque comme le souligne le Président de la Fédération Jean-Pierre Authier : "À force de chercher des solutions et de communiquer sur les actions réalisées par les chasseurs et les agriculteurs pour diminuer l’incidence des engins de fauche sur la faune, certains constructeurs de matériels agricoles nous ont entendus. Ils travaillent activement sur des détecteurs de vie à base de caméras thermiques qui seront installées en série sur du matériel de fauche et ils vont même proposer demain, des détecteurs adaptables sur du matériel plus ancien".

En se rendant sur l’adresse les sites internet de la Fédération (www.chasse-nature-occitanie.fr/aveyron/actualites.php), on peut suivre en différé des lièvres ségalis au jour le jour.