Quins : les riverains montent au créneau suite à l’implantation d’une antenne relais

L’histoire n’est pas nouvelle, mais lorsqu’elle vient troubler la bonne entente entre voisins, cela gâche un peu l’harmonie d’un petit hameau.

C’est par le plus grand des hasards que les habitants du lieu-dit La Prade, à Quins, apprennent qu’à quelques encablures de leurs maisons, surgira bientôt de terre un mat d’antenne de téléphonie.

Ce projet d’implantation d’une nouvelle antenne de téléphonie mobile (4G puis à terme 5G) avait été approuvé par le conseil municipal de Sauveterre-de-Rouergue mais refusé par les Bâtiments de France, bastide oblige. C’est donc à Quins que l’opérateur se rabattra pour son plan B : poser son antenne au lieu-dit de La Prade, à 1 km de l’ancienne discothèque Le Valadier.

Huit familles y vivent et apprennent avec stupeur que l’une d’elles a accepté de louer le terrain au sous-traitant de l’opérateur Orange, moyennant un "loyer" mensuel. Il s’agit d’un long pré où la première maison ne sera qu’à 200 mètres du mât, dans le meilleur des cas. Le propriétaire, âgé de 75 ans, avait décidé de vendre sa maison, mais avec un mât d’un minimum de 24 mètres devant ses fenêtres, cela ne va pas être simple. Joint au téléphone, un riverain explique "que cette histoire tourne au vinaigre ! Nous n’avons aucune information. Nous ne sommes pas contre ces antennes mais nous sommes à la campagne, il y a assez de place pour ne pas coller un mât aux habitants. Le sous-traitant d’Orange veut nous faire croire qu’il n’y a pas d’autre endroit. Nous voulons juste que ce mât soit déplacé. Nous sommes totalement démunis ! Ici, il y a des familles avec des enfants et nos maisons seront invendables. Sans parler de la dégradation des paysages. Nous sommes tous inquiets et désespérés".

À ce jour, les riverains sont toujours dans l’inconnu. Ils ne savent pas si leur voisin a accepté la proposition de location du terrain et n’ont aucune nouvelle d’Orange ou de son sous-traitant.

Comptant se battre bec et ongles et faire pression sur l’opérateur afin de protéger leur environnement, leur qualité de vie et leur santé, les habitants ont lancé une pétition en ligne qui a déjà reçu 250 signatures.

Des courriers faisant part de la situation sont en cours d’envoi à la députée Anne Blanc, à la préfète de l’Aveyron Valérie Michel-Moreaux, à la présidente du Pays ségali Karine Clément et au maire de Quins, Jean Pierre Mazars.

La pétition en ligne sur : /www.leslignesbougent.org/petitions/non-a-une-antenne-relais-a-proximite-des-habitations/