La drogue du plus gros trafiquant de cannabis français arrêté à Dubaï était passée par Millau

  • Les douaniers avaient saisis 1,3 tonne de résine de cannabis dans 36 « valises marocaines ».
    Les douaniers avaient saisis 1,3 tonne de résine de cannabis dans 36 « valises marocaines ». Repro CPA
Publié le , mis à jour
G.R.

Soupçonné d’être l’un des plus grands trafiquants de drogue français, Moufide Bouchibi, âgé de 40 ans, a été arrêté fin mars à Dubaï (Émirats Arabes Unis). Parmis les faits qui lui sont reprochés et pour lesquels il a été condamné en son absence en 2015, un go fast stoppé sur le viaduc de Millau.

Soupçonné d’être l’un des plus grands trafiquants de drogue français, Moufide Bouchibi, âgé de 40 ans, a été arrêté fin mars à Dubaï (Émirats Arabes Unis).Cet homme, originaire de région parisienne, surnommé « The Ghost », « le fantôme » est recherché par Interpol depuis une condamnation à vingt ans de prison.Depuis le début des années 2000, il se serait spécialisé dans les go fast, en faisant venir par bateau la drogue d’Afrique du Nord jusqu’en Espagne, avant de la faire remonter en France en voiture, via l’A75.

Parmi les faits qui lui sont reprochés figure une saisie, en février 2011, sur le viaduc de Millau. À l’époque, deux voitures, conduites par quatre « mules », avaient été arrêtées : une Seat Leon, volée en Espagne et une Mercedes, avec de fausses plaques d’immatriculation, où se trouvait 1,3 tonne de résine de cannabis dans 36 « valises marocaines ».

Un accident simulé au viaduc de Millau pour arrêter ses mules

Pour arrêter les véhicules, les forces de l’ordre avaient monté un scénario original : ils avaient simulé, juste avant le viaduc, un faux accident de la circulation, qui avait tout l’air d’un vrai, afin de canaliser le trafic et de sécuriser la zone d’action. Cette mise en scène, jouée après le passage de la voiture ouvreuse au péage, a permis d’isoler les deux derniers véhicules qui remontaient vers Paris en go fast.

Coincées, les deux voitures avaient tenté d’échapper à un premier barrage établi avant le péage du viaduc en repartant à contresens.Elles étaient alors tombées sur deux camions du GIGN qui leur ont barré la route, provoquant ainsi une collision. Trois hommes avaient tenté de prendre la fuite à pied sur le causse de Larzac, mais avaient été rapidement appréhendés.Le quatrième n’avait pas eu le temps de sortir de la voiture accidentée. Les quatre hommes, âgés de 23 à 27 ans à l’époque, étaient originaires de la région parisienne, et étaient déjà passés devant les caméras du viaduc de Millau, en go fast.

Ils étaient surveillés depuis plusieurs mois par les forces de l’ordre, qui attendaient leur passage sur le viaduc.Ils avaient sur eux des faux papiers, plusieurs GPS, douze téléphones portables, des jumelles à vision nocturne et un pistolet 9 mm.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?