Et si les barrages de l'Aveyron devenaient des oeuvres d'art ?

Imaginez les chutes du Niagara couler à Sarrans, une forêt tropicale fleurir au dessus de Pont-de-Salars, une fillette géante jouer à la marelle à Lassouts, ou encore un chamallow gigantesque servir de bonde au lac de Pareloup.

Rêve, chimère, délire ? Non : pour cela, il suffirait d'utiliser les façades de béton grisatres des barrages de ces lieux pour leur redonner des couleurs. A l'image du festival de steet art  Mur Mur(s) à Decazeville, qui depuis sa création a redonné de l'allant à une ville engoncée dans son passé minier, et dont les images ont fait le tour du monde.

Avec les quelque 17 barrages que compte le département, où chaque Aveyronnais produit trois fois plus d'électricité qu'il n'en consomme, les artistes auraient de quoi s'esprimer sur les centaines de mètres carrés de surface bétonnée, et réaliser des oeuvres monumentales, apportant à ces lieux une touche esthétique indéniable et un attrait touristique supplémentaire.

Et l'idée n'est pas si farfelue que ça, puisque selon nos confrères de La Montagne, dans le Cantal, plus précisément au barrage de Saint-Etienne-Cantalès, à une trentaine de kilomètres au nord de Maurs, une initiative de ce type est en cours de réalisation. Là, le barrage laissera (virtuellement) sa place à... "Aster", une voûte céleste tout en céramique, étoiles, constellations et émail photoluminescent, une oeuvre de l'artiste Delphine Gigoux-Martin, choisie par les élus et les partenaires (ministère de la Culture, communes et communauté de communes, département du Cantal et EDF).parmi 27 projets proposés.

Alors, des oeuvres géantes sur les barrages de l'Aveyron, pourquoi pas ?