Cluster à l'abattoir de Saint-Radegonde : Force ouvrière dénonce des "lacunes"

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  • Emmanuel Dumas, Jacky Routaboul et Selutu Bianco.
    Emmanuel Dumas, Jacky Routaboul et Selutu Bianco. CP
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Centre Presse Aveyron

Majoritaire au sein de Société porc montagne, à Sainte-Radegonde, où au moins 23 cas de coronavirus ont été décelés, le syndicat Force ouvrière fait part de son ulcération et demande des actes à la direction de l'entreprise.

"La situation est maîtrisée ? Sur 76 tests réalisés la semaine dernière, il y a 23 ou 24 cas de coronavirus. Si un enfant est malade à l'école, on ferme la classe... je ne comprends toujours pas que la boutique ne soit pas fermée, on ne peut pas laisser faire des choses pareilles". Emmanuel Dumas, le secrétaire départemental du syndicat Force ouvrière, était pour le moins véhément, ce mercredi 12 avril, à la lecture des propos tenus par le responsable de l'abattoir Société porc montagne suite à la découverte de cas de covid au sein de l'entreprise.

Un masque unique

Alors que l'une de ces personnes serait aujourd'hui "dans le coma" selon Emmanuel Dumas, regrette que, selon des sources internes, l'entreprise n'ait commencé à distribuer trois masques par jour à chaque salarié que lundi 10, la règle étant précédemment d'un masque unique, "en milieu humide qui plus est" selon Emmanuel Dumas. 

Mardi 4 mai, alors que six cas avaient été détectés, une réunion a eu lieu dans l'entreprise qui a donc renforcé ses mesures de sécurité. Les tests ont eu lieu vendredi 7 mai. "Dans la salle fumeur, nous étions côte à côte. De plus beaucoup ne respectent pas le port du masque... Il y a aussi beaucoup d'intérimaires étrangers, qui n'ont pas de carte vitale et n'ont pas pu être testés", explique Selutu Bianco, délégué syndical FO, majoritaire dans l'entreprise. 

Jacky Routaboul, en charge de l'agriculture pour FO, regrette que les mesures sanitaires n'aient "pas été appliquées", que la situation ait été "cachée" aux employés par l'entreprise qui a "privilégié le profit au détriment de la santé" ; il demande comme ses collègues le "respect du port du masque" et des "explications".

"Il y a eu des lacunes au niveau de la prévention. S'il y a des conséquences graves, certains vont devoir prendre leurs responsabilités", conclut Emmanuel Dumas.

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