Rodez. Aveyron : le secteur de la petite enfance se mobilise

  • Le projet de loi d’augmenterles places d’accueil en crèche.
    Le projet de loi d’augmenterles places d’accueil en crèche. Archives JAT
Publié le
Philippe Henry

Une manifestation aura lieu, jeudi 3 juin, à 14 heures, devant la préfecture, à Rodez, à l’appel de plusieurs syndicats. Un préavis de grève a été déposé pour cette journée.

Un projet de loi Taquet a mis le feu aux poudres. À l’appel de plusieurs syndicats, les professionnels de la petite enfance seront dans la rue, jeudi 3 juin à 14 heures devant la préfecture, à Rodez et partout en France.

Selon la CGT, ce projet de loi entraînera une dégradation sans précédent de la qualité d’accueil des enfants. Concrètement, la réforme prévoit notamment de modifier le taux d’encadrement des enfants. En effet, si un adulte s’occupe actuellement de cinq bébés qui ne marchent pas, et un adulte de huit enfants qui marchent, la réforme offre la possibilité aux gestionnaires de crèches d’opter pour une personne en charge de six enfants, quel que soit leur âge.

Le projet de loi Taquet prévoit aussi la mise en place d’une charte de qualité d’accueil, ou encore l’augmentation des places en crèches, tout comme la réduction de la surface intérieure minimale par place autorisée de 7 m2 à 5,5 m2 dans les zones très densément peuplées. Le projet de loi prévoit également que les microcrèches pourront accueillir jusqu’à 12 enfants au lieu de 10 aujourd’hui et une dérogation pour élargir les horaires de travail.

Contexte dégradé

" Les décisions gouvernementales sont désastreuses pour les enfants comme pour les professionnels ", déplore la CGT. Pour Gaël Lafarge, secrétaire général adjoint de l’union départementale CFDT, cette mobilisation s’inscrit dans un "contexte déjà dégradé pour les professionnels du secteur". Il y a quelques mois de ça, d’autres manifestations avaient été organisées. "Le confinement n’a pas été pour la mobilisation, poursuit le représentant syndical. Toutefois, on sent que la situation devient compliquée pour ceux qui travaillent dans la petite enfance. Ils ont été présents durant le confinement et pourtant, ils n’ont pas eu de revalorisation. "

Mais, "l’essentiel n’est pas là", selon Gaël Lafarge. "Il s’agit bien des conditions de travail et de celles de l’accueil des enfants. On a l’impression que nous sommes justes là pour faire du gardiennage", dénonce-t-il. Pour l’heure, "les discussions avec le gouvernement sont dans l’impasse, nous ne sommes pas entendus".

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?