Villefranche-de-Rouergue. L’école se fait buissonnière

Mieux vaut vivre dans une école rurale qu’à la capitale et ce ne sont pas les 41 élèves de Monteils qui le contrediront : si la pandémie a bouleversé le rythme des spectacles et des sorties culturelles, elle n’en a pas pour autant privé les potaches de ressources et de sorties. À moins de 500 m des classes, le Couderc apparaît alors comme un refuge, avec son aire de jeux, son ruisseau et son étang peuplé de grenouilles et de canards ! Et que de découvertes à portée de jambes lorsqu’on est privé de bus : ainsi ont été menées l’opération "Mon école, mon cours d’eau" et bien des visites locales à la ferme du paysan-boulanger (La Chouette du Buganel) et celle des Cambettes pour y découvrir les dernières portées d’agneaux. Une école buissonnière en quelque sorte, où l’on saisit toutes les opportunités pour bien apprendre, y compris l’anglais à raison d’une demi-heure par jour pour les plus grands, et que l’on fait coulisser sur les autres disciplines. "En France, l’apprentissage de l’anglais est bien trop ancré sur l’écrit. Au final, l’accent s’avère souvent déplorable, d’où l’intérêt de maîtriser d’abord l’oral" explique Amandine Edwards, l’institutrice en charge du niveau CP-CE – CM. "Et l’année prochaine, l’apprentissage sera étendu aux plus petits mais à un rythme moins soutenu" complète Eric Tamalet, le directeur de l’école qui s’occupe des classes de maternelle. Tous deux apprécient l’ambiance "bon enfant" de l’école et le travail d’équipe mené avec les personnels non-enseignants et le maire de la commune. "Et nous avons la chance de bénéficier d’une cuisinière et d’un approvisionnement de bons produits en circuit court !"

Une chance de plus pour la petite école de village et pour ses élèves, lesquels ont profité des ateliers organisés par la Communauté de Communes sur l’alimentation durable et la lutte contre le gaspillage.

Des ateliers bien "pratiques" car ici il y a le compost et les poules !