Millau : Yohann Boisrobert aux commandes de La savonnerie du Larzac

  •  Yohann Boisrobert aux commandes de La savonnerie du Larzac
    Yohann Boisrobert aux commandes de La savonnerie du Larzac
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Ce breton vient de reprendre la belle endormie.

Arrivé de Bretagne, l’été dernier, Yohann Boisrobert était à la recherche de trois éléments : du soleil, du relief, et d’une nouvelle activité. Ancien travailleur dans le secteur du transport, rien ne le prédestinait à faire affaire dans les savons. Après avoir posé ses valises à Millau, un ami lui parle de "La savonnerie du Larzac", alors endormie depuis quelques années, à Tournemire, près de Roquefort.

C’est Aymeric Vacquier, l’ancien propriétaire et fondateur de la savonnerie en 2012, qui lui a appris à fabriquer ses produits. "Les savons sont faits à partir de lait de brebis d’agriculteurs de la région. J’aime cette valeur qui tourne autour de la brebis. C’est ce qui m’a séduit", avoue Yohann Boisrobert, le sourire aux lèvres.

Neuf senteurs

La reine du Sud-Aveyron comme il aime l’appeler, a de nouveau sa tête sur les savons. Cannelle orange, verveine ou encore bambou, il propose à ses clients neuf senteurs différentes. Désormais installée 8 rue Peyssière, à Millau, la savonnerie est d’un nouveau genre : "C’est une boutique-atelier. D’un côté, il y aura les produits et, de l’autre, les machines. Les gens pourront voir en toute transparence comment le savon est fabriqué."

Pour confectionner ses produits, le nouvel Aveyronnais a récupéré les machines de l’ancien propriétaire. "Ce sont des petites machines. Je peux faire entre 800 et 1 000 savons par jour, mais bon… Je ne suis pas l’Oréal® non plus, je veux rester dans des tailles humaines et dans des valeurs artisanales", plaisante-t-il. Yohann Boisrobert propose également des savons personnalisables, agrémentés d’un message ou encore d’un dessin. "C’est pour les entreprises, des mariages, il en faut pour tous les goûts, les mamans, les papas, les enfants, etc.", s’amuse-t-il.

Des projets plein la tête

Si l’aventure commence dès aujourd’hui, le commerçant millavois compte beaucoup, également, sur la période estivale : "Ce sera une clé de voûte." Le savonnier prévoit d’ailleurs des animations dans sa boutique pour les mois de juillet et d’août. "Il y aura des ateliers d’une heure, disponibles sur réservation, pour apprendre à faire du savon."

L’homme réfléchit déjà à de nouveaux projets pour développer sa boutique-atelier : "Des nouveaux parfums, ou encore une gamme bio." Yohann Boisrobert mise également sur le soutien de ses distributeurs et de ses prestataires, tous locaux. "Ils sont réactifs, pourquoi aller chercher ailleurs ?"

Plein de volonté, l’homme reconnaît que son nouveau métier demande beaucoup de travail en coulisses. "Mais ce n’est pas grave, rebondit-il directement. Je m’éclate ! Mon but premier n’est pas de vendre, mais d’expliquer que le savon est un produit noble avec beaucoup de vertus."

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