Millau : Grands causses cinéma valorise les décors du territoire

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  • L’équipe au complet a présenté son projet.
    L’équipe au complet a présenté son projet. M. C.
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Maxime Cohen

L’association facilite le travail des producteurs pour les attirer en Aveyron.

Du Colorado des rougiers de Camarès, au désert mongol du Larzac, en passant par la jungle que peut offrir le causse noir. Le Sud-Aveyron regorge de paysages typiques, variés et préservés qui représentent un réel atout pour les producteurs de films. C’est ce que met déjà en avant Grands causses cinéma. L’association présidée par Julien Barthélémy joue ce rôle de facilitateur entre les contrées du territoire et les producteurs, en quête de paysages. "Notre ambition s’étend à tout le département, on a déjà recensé plus de 1 000 décors. On est tous des amoureux de la région."

Pour comprendre leur démarche, il faut reprendre le travail qui est fait en amont de chaque tournage.

Une fois le film pensé, écrit, les producteurs se mettent en quête des lieux qui répondraient au mieux à la demande du scénario. Pour faciliter cette démarche, Grands causses cinéma a ouvert une base de données qui permet aux professionnels de trouver directement les lieux qui correspondent à leur demande. "On a par exemple aidé Crime sur le Larzac qui était en quête de 30 décors. Grâce à notre connaissance, on a pu les trouver en trois-quatre jours." Le service est gratuit, établi en partenariat avec Occitanie Films, agence régionale qui facilite aussi le travail des professionnels du cinéma. "Il y a eu un problème de décentralisation dans ce métier, observe Fred Saurel, président d’honneur et acteur qui a notamment tourné dans la série à succès de Canal + Barron noir. Tout se fait à Paris, ça change tout doucement et tant mieux."

L’association développera aussi un travail avec les communes pour les sensibiliser à l’accueil d’équipes de tournage. "Un manuel sera mis à la disposition des mairies qui ne savent pas comment répondre, détaille Virgil Vergues, le trésorier. C’est ce petit plus qui fait que les gens viennent ou pas."

Julien Doré et Netflix

L’association mise sur les retombées économiques pour les lieux qui seront choisis par les productions. "Pour 1 € investi, on arrive entre 5 € et 9 € de gains." Plus que les décors, l’association associera aussi les ressources humaines présentes sur le territoire. "On aimerait se structurer à long terme, revient Virgil Vergues. Il y a des postes en tension en Occitanie et on pourrait recenser tous les techniciens et les personnes liées à la sphère du développement de la production."

Toute jeune, l’association est en quête de tournages modestes. "On est une vingtaine dans l’association, détaille Julien Barthélémy. L’été dernier, nous avons accompagné le tournage de Julien Doré sur le Larzac."

Le chanteur français a tourné le clip de sa chanson Nous, qui comptabilise 15 642 348 vues sur Youtube.

Une douzaine de demandes ont été honorées par ce collectif depuis un an qu’il est en place. "On n’est pas encore prêts pour accueillir des grosses productions comme des tournages à 200 personnes de Netflix", sourit le président.

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