Les antivaccins s’invitent à la cérémonie du 14-Juillet à Rodez

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  • Une soixantaine de manifestants se sont retrouvés sur l’avenue Victor-Hugo pendant la cérémonie du 14 juillet.
    Une soixantaine de manifestants se sont retrouvés sur l’avenue Victor-Hugo pendant la cérémonie du 14 juillet.
Publié le
Rachid Benarab

Une soixantaine de personnes ont investi les abords de l’esplanade des Rutènes où se déroulaient les célébrations de la fête nationale.

L’œil rivé sur le ciel, les organisateurs de la cérémonie célébrant la fête nationale mercredi matin (voir ci-dessus) ont craint jusqu’au bout que l’orage et la pluie ne s’invitent à la fête. Finalement, la perturbation n’est pas venue du ciel mais plutôt du haut de l’avenue Victor-Hugo. C’est en effet au pied de la cathédrale Notre-Dame de Rodez, que se sont retrouvées dans la matinée, une soixantaine de personnes d’horizons divers. Leur point commun : une opposition farouche à la vaccination contre le Covid-19 « forcée » et à la mise en place d’un pass sanitaire. Surprenant les autorités civiles et militaires déjà installées face à la Liberté surplombant l’esplanade des Rutènes, elle a aussi douché l’enthousiasme des forces de l’ordre. Des policiers qui se sont aussitôt dressés tel un mur face aux manifestants, histoire d’empêcher une éventuelle tentative d’intrusion sur l’esplanade pour gêner la bonne marche de la commémoration.

« Mis au ban de la société »

« Nous ne sommes pas venus pour ça », se défend un couple. Comme la majorité des personnes autour d’eux, ils ont répondu à un appel à la mobilisation lancé sur les réseaux sociaux. L’occasion de se retrouver pour dire leur opposition à « une vaccination anti-covid obligatoire qui cache bien son nom ».

« Au final, ceux qui ne voudront pas se faire vacciner seront mis au ban de la société. Ils ne pourront plus se rendre nulle part sans pass sanitaire valide. Il leur faudra également payer pour se faire tester. Au final, la seule option qui restera sera le vaccin », analyse la femme en évoquant « un déni de démocratie. »

À leurs côtés, un homme de près de 60 ans est venu spontanément avec son fils. « Je suis restaurateur et je n’avais pas prévu de me faire vacciner, explique-t-il l’air un brin désabusé. D’ailleurs, je n’ai toujours pas prévu de le faire. J’ai entendu que les amendes encourues en cas de non-respect des consignes sont énormes. Et comme je ne paierai pas on va me menacer de fermeture pour me faire rentrer dans les rangs et bien tant pis, je fermerai… et je laisserai mes cinq salariés sur le carreau par la même occasion », conclut-il sur le ton de la provocation. À l’opposé, un autre opposant ne supporte plus d’être « regardé tel un complotiste » à chaque fois qu’il donne son avis sur la question. « J’ai quand même le droit de choisir. C’est mon corps après tout ».

En parallèle de ces discours construits, d’autres manifestants ont profité de ce rassemblement pour diffuser, sur des pancartes notamment, des messages nauséabonds, faisant parfois le rapprochement avec le régime nazi. Des choix qui n’étaient pas forcément assumés par l’ensemble de l’assemblée. Mais hier matin à Rodez, tous étaient unanimes sur un point, ils ne comptent pas céder à la vaccination.

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