L’eau, cet élément essentiel à préserver, en Aveyron aussi

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  • Le Bassin versant du Lot s’étend sur 12 000 km2,  de l’Aubrac à l’Agenais.
    Le Bassin versant du Lot s’étend sur 12 000 km2, de l’Aubrac à l’Agenais.
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Centre Presse

L’Agence Adour-Garonne pose les enjeux d’une problématique incontournable pour assurer l’avenir à moyen terme.

Si nous ne changeons pas nos habitudes, nous allons au-devant de difficultés majeures. " Le diagnostic est posé par l’Agence de l’eau Adour-Garonne. Face aux conséquences du changement climatique, l’avenir de l’eau dans le bassin-versant du Lot (qui regroupe principalement, sur 12 000 km2, les cours d’eau du Lot, de la Truyère, du Célé, du Dourdou…) est toutefois plus épargné que les autres sous-bassins du Sud-Ouest, notamment le bassin-versant Tarn-Aveyron. Il n’empêche, les risques de dégradation de la qualité de l’eau sont bien réels et ont clairement tendance à s’accentuer. Plus largement, à l’échelle de la région sud-ouest, si on se projette jusqu’en 2050 avec une hausse de 2 °C de la température de l’air, on pourrait être confronté à une baisse de 20 à 40 % des débits des rivières et un déficit entre besoins et ressources en eau de surface estimé à 1,2 milliard de m3.

Dans ces projections, le bassin-versant du Lot semblerait donc relativement préservé par l’impact des baisses de débits. Les difficultés annoncées sont ici plus localisées, sur les sources en zone de montagne et sur les petits cours d’eau non réalimentés en été (sans changement des pratiques de consommation, ils seront à sec plus souvent et plus longtemps). Sur la partie amont de la zone concernée (Aveyron et départements limitrophes), la dégradation de la qualité de l’eau pourrait cependant être amenée à s’accroître par la baisse des débits des cours d’eau et l’élévation de la température de l’eau. La production d’eau potable pourrait être impactée, ainsi que la qualité des zones de baignade.

À partir de là, pour l’agence de l’eau, "la préservation des zones humides des territoires montagneux, l’effacement d’ouvrages en travers des cours d’eau, la restauration de la biodiversité assujettie aux milieux aquatiques ou la réduction des pollutions à la source sont des leviers d’actions. Leur mise en œuvre doit s’intensifier pour ne pas limiter, par des pressions humaines, les capacités d’évolution et de résilience de la nature."

Pour abonder dans ce sens et essayer de sensibiliser le plus grand nombre à cette problématique essentielle qu’est l’eau, Guillaume Choisy, directeur général de l’agence de l’eau Adour-Garonne, considère qu’"afin de faire face à ces difficultés, il est nécessaire d’agir dès aujourd’hui et de susciter des changements drastiques, aussi bien en termes de consommation que de gestion de l’eau sur le territoire".

Des leviers d’actions ont été identifiés

Afin de réduire l’impact du changement climatique sur le bassin du Lot et préserver la ressource en eau, plusieurs leviers d’action ont été identifiés dans la stratégie territoriale Lot : résorber les derniers foyers de pollution domestiques et industrielles pour garantir l’alimentation en eau potable et les activités de loisir (pêche, baignade, canoë-kayak) ; réduire les pollutions diffuses, notamment celles liées à l’élevage sur les têtes de bassin, ou encore sur les causses pour préserver les ressources karstiques utilisées pour l’alimentation en eau potable ; pérenniser le soutien d’étiage du Lot pour satisfaire l’ensemble des usages, tels que l’alimentation en eau potable, l’irrigation ou la navigatio, en conciliant production hydroélectrique et préservation des milieux aquatiques ; préserver et rétablir le bon fonctionnement des rivières et des zones humides, notamment en Aubrac et Margeride, sur la Planèze et dans la Châtaigneraie ; lutter contre les inondations…
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