Millau : la police municipale se cherche un nouveau patron

Une première annonce avait été lancée par la mairie de Millau en décembre dernier. Le descriptif faisait mention d’un poste de policier municipal dont les missions prévoyaient, entre autres, la permanence opérationnelle et organisationnelle du service de police municipale ainsi que l’animation et le pilotage d’équipe.

L’objectif était de trouver un successeur à Patrick Delon à la direction de la police municipale avant que ce dernier, en congés depuis le printemps, ne parte à la retraite à la fin de l’année. Et pendant qu’Alain Bel, adjoint au chef, assure l’intérim, les candidats ne se bousculent pas au portillon.

Un désistement

En interne, un territoire peu attractif et le problème du salaire semblent être les excuses les plus plausibles pour expliquer cette pénurie. "Nous avions bien trouvé un successeur venu de Paris au début de l’été, souligne Michel Durand, septième adjoint au personnel et aux anciens combattants. Nous avions arrêté les candidatures et le profil retenu s’est désisté pour des raisons personnelles. "

En attendant qu’un jury composé de l’élu au personnel, de l’adjoint à la délégation concernée et des services administratifs, ne se réunisse à nouveau, Alain Bel, dans la PM de Millau depuis vingt ans, soumis au devoir de réserve, fait "ce qu’on [lui] demande de faire ". De son côté, Jean-Claude Benoît, conseiller municipal chargé de la sécurité, ne fera " aucun commentaire " si ce n’est d’assurer que " Patrick Delon est encore le directeur jusqu’à la fin de l’année ".

Responsable financier, DRH...

La police municipale, qui aimerait voir davantage de moyens, n’est pas le seul service à manquer d’attractivité. En coulisses, on s’active depuis le début de l’été à trouver un profil de responsable financier ainsi qu’un directeur des ressources humaines pour succéder à Romain Bouat, qui a signé une mise à disposition, qui permet au fonctionnaire ou à l’agent contractuel de travailler hors de son administration d’origine sans rompre tout lien avec elle.

"On reçoit des candidatures mais les profils ne correspondent pas forcément à ce que l’on recherche dans le cadre de nos missions, fait-on savoir. Romain Bouat restera encore deux ou trois de plus pour accompagner celui ou celle qui va lui succéder."

En plus de ces postes et d’un chargé en communication digitale, la Ville cherche également un nouveau directeur pour son centre technique.

En attendant que ces postes trouvent preneurs, les services de la Ville accueillent en parallèle six apprentis qui préparent un CAP dans des métiers en tensions (lire notre édition du dimanche 15 août). La collectivité espère observer le même succès pour ses autres offres d’emploi et trouver chaussure à son pied, le plus rapidement possible.