A Rodez, Station A toujours dans l’attente de son bail à construction
Alors que le droit d’occupation temporaire des anciens haras nationaux a été prolongé jusqu’au 30 septembre, les responsables du tiers-lieu sont toujours dans l’attente pour lancer des projets de plus grandes ampleurs et consolider leur structure.
Quel avenir pour le tiers-lieu de la rue Vieussens, Station A ? Depuis plusieurs mois maintenant, la signature du bail à construction, permettant d’engager des travaux au cœur des haras et de faire avancer des projets, est toujours en suspens. Pour rappel, fin mai, l’ancien président du département Jean-François Galliard expliquait : "Le dossier est devenu politique. Or, c’est un projet qui est tout sauf politique. J’ai donc décidé de le retirer de la commission permanente et de signer une prolongation de droit d’occupation temporaire jusqu’au 30 septembre."
" Nous avons besoin de la signature ce bail à construction afin de lancer des projets, comme transférer à l’intérieur le restaurant Liens, et assurer une continuité avec La Prairie, engager des travaux, notamment sur la toiture qui est dégradée par endroits et bien d’autres choses ", explique Alan Hay, cofondateur de Station A. Cette signature du bail à construction se heurte à une autre inconnue : la Ville de Rodez se montrerait intéressée pour racheter au Département les anciens haras nationaux. Selon nos informations, une estimation des lieux a été demandée aux Domaines. Celle-ci pourrait se chiffrer entre 4 et 5 millions d’euros. À cela se rajouteraient, pour le repreneur, des travaux à réaliser pour un montant de plusieurs millions d’euros. Des discussions auraient déjà été entamées entre Ville et Département. Les responsables du tiers-lieu se disent prêts " à collaborer avec tout le monde. Nous ne sommes pas un lieu à part dans Rodez et nous souhaitons travailler avec tous". D’ailleurs, cet été, une cinquantaine de rendez-vous culturels ont été proposés et les Ruthénois, comme d’autres, ont été nombreux à profiter des anciens haras. Mais l’enjeu est tout autre pour le tiers-lieu ruthénois. Avec vingt-cinq salariés au plus fort de la saison estivale, et 31 locataires " nous devons rassurer ceux qui s’investissent dans Station A ", explique Alan Hay. " Depuis plusieurs mois, nous avons mis en place des activités qui sont complémentaires et qui garantissent l’équilibre de la structure. Nous ne voudrions pas que ce nouvel événement le perturbe ", poursuit-il. Arnaud Viala souhaite que « l’avenir de ce lieu exceptionnel soit au cœur d’un dialogue entre les élus de Rodez et nous».
Dans la semaine, une rencontre entre le Département et Station A doit se tenir. Des réponses seront-elles apportées à ce moment-là ?
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