Aveyron : toujours plus de bouches à nourrir aux Restos du cœur

Dans l’univers de la précarité et de l’aide sociale, les années se suivent et se ressemblent, avec toujours plus de personnes dans le besoin et l’explosion du nombre de travailleurs pauvres. Dans l’impossibilité de boucler des fins de mois qui arrivent de plus en plus tôt, ces derniers n’ont pas d’autres choix que de solliciter l’aide sociale et de frapper à la porte des Restos du Cœur. Résultat : alors que la campagne estivale 2021 n’est pas encore terminée – elle s’achève lorsque la campagne d’hiver débute, soit à la mi-octobre – l’association chère à Coluche a déjà servi 40 000 repas de plus en Aveyron que lors de la précédente campagne. "Cela représente déjà une augmentation de près de 10 % par rapport à l’année dernière, où entre 450 et 500 000 repas ont été servis", précise un responsable ruthénois.

Cent dotations bébé en plus

"Cette hausse est très importante, poursuit-il. En effet, l’association est régulièrement confrontée à cette problématique, mais rarement en de telles proportions. Le Covid est passé par là", estime le responsable bénévole. Dans le même temps, les Restos du cœur ont fait 100 dotations bébé en plus.

Malgré tout cela, l’association continue à répondre présente. Comme les Aveyronnais d’ailleurs, toujours prêts à participer à l’élan national lors des collectes de denrées alimentaires organisées partout en France. "Tout est fait pour améliorer ce qui peut l’être", précise le responsable de la communication. Et ce n’est pas facile par les temps qui courent. Entre le manque de bénévoles, des locaux inadaptés et parfois des élus pas très conciliants. "Cela fait plus de deux ans que nous recherchons un local sur la commune de Villefranche-de-Rouergue afin d’y implanter un centre de distribution", explique un autre responsable.

En quête de nouveaux locaux

"Une recherche restée vaine, ce ne sont pourtant pas les locaux inoccupés qui manquent dans la bastide", enfonce-t-il. À Rodez, l’association est également en quête d’un nouveau local, car le loyer dans celui occupé actuellement est devenu trop élevé. " Cela ne nous arrange pas, confesse le bénévole. D’autant plus que l’on doit également trouver un nouveau local à Decazeville, car le propriétaire du bien a décidé de le mettre en vente."

Sans parler de l’entrepôt où sont stockées les denrées alimentaires à Rodez. "Celui que nous occupons actuellement à Bel Air est devenu trop étroit. Pour le remplacer l’association s’est lancé à la recherche d’un bâtiment de 800 m2 sur l’agglomération ruthénoise. L’idéal serait de le trouver avant le 13 septembre, date de notre assemblée générale", espère sans trop y croire la présidente Sabine Renaud.