#ADayOffTwitch : pourquoi les streamers boycott Twitch ?

  • Twitch lancera l'événement "SUBtember" ce 2 septembre, pour proposer des réductions sur les abonnements.
    Twitch lancera l'événement "SUBtember" ce 2 septembre, pour proposer des réductions sur les abonnements. Martin BUREAU / AFP
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Relaxnews

(ETX Daily Up) - C'est une rentrée un peu particulière pour Twitch. La plateforme de streaming est au coeur d'un boycott lancé par ses propres utilisateurs. La raison ? Alerter sur le manque de mesures contre le harcèlement, le racisme et les raids de haine. Dans le top 10 des tendances Twitter en France, #ADayOffTwitch est notre hashtag de la semaine.

Rien ne va plus entre les streamers et Twitch. Ce 1er septembre, les internautes se sont donné rendez-vous pour une journée de boycott mondiale de la plateforme. Lancé par les streamers ShineyPen, Lucia Everblack et RekitRaven, le mouvement a atteint l'Hexagone. En France, le hashtag #ADayOffTwitch a atteint la cinquième place des tendances sur Twitter, ce 1er septembre. 

Sur Twitter, le même visuel est repris, associé au hashtag #ADayOffTwitch, et affiche les demandes des utilisateurs pour améliorer les outils de modération : organiser des tables-rondes pour mieux aider les créateurs à créer des outils de prévention pour lutter contre les insultes, créer une protection proactive pour permettre aux streamers de choisir les spectateurs ou de refuser des raids, interdire la possibilité d'avoir plus de trois comptes liés à une seule adresse e-mail et assurer une meilleure transparence.

C'est aux Etats-Unis que l'idée a germé dans la tête de streamers lassés et exaspérés du manque de modération sur la plateforme. Ces dernières semaines, de nombreux utilisateurs ont dénoncé les multiples raids de haine dont ils ont été victimes. Un flot de commentaires haineux, racistes, transphobes ou encore sexistes déversé lors de leurs streams et désormais réalisé par des "bots", ces robots qui commentent automatiquement et massivement les streams.

Les créateurs avaient déjà lancé une initiative avec le hashtag #TwitchDoBetter pour pousser la plateforme à améliorer leurs outils de modération, jugés majoritairement inefficaces par les utilisateurs. RekitRaven, une créatrice de contenus noire et non-binaire, avait déjà été à l'origine de ce mouvement, elle-même victime de racisme en ligne : "C'est très dur. Et c'est difficile de ne pas intérioriser, parce que je suis haïe pour des choses que je contrôle pas", avait-elle raconté à l'AFP.

Pour plus d'impact, les créateurs ont appelé à la solidarité sur les réseaux sociaux afin de mieux soutenir les communautés souvent marginales ciblées par les raids de haine sur Twitch et respecter ce boycott, sans réaliser ni regarder le moindre stream. Pourtant, si le mouvement a pris de l'ampleur, certains streamers ont choisi de ne pas y participer, avançant le fait que ce boycott fera plus plaisir aux "trolls" dont le but est de faire partir les créateurs en question de la plateforme. 

Début août, Twitch avait reconnu ce problème : "Nous savons que nous devons en faire plus pour résoudre ces problèmes". Des déclarations insuffisantes pour les streamers dont les revenus sont prélevés à 50% par la plateforme.

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