La photographie, grandeur nature sur l'Aubrac

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Joel Born

Devenu une référence, le festival Phot’Aubrac attire chaque année des milliers de personnes, entre Aveyron et Lozère. L’occasion de découvrir et d’apprécier de talentueux photographes, dans des domaines très divers, et dans un cadre véritablement enchanteur. Rendez-vous du 16 au 19 septembre pour cette édition 2021, Éléments Terre.

Si le festival Phot’Aubrac n’existait pas, il faudrait assurément l’inventer. Une fois que l’on y a goûté, comme pour toutes les bonnes choses, il est difficile de s’en passer. De plus en plus nombreux, le public ne s’y trompe pas. Gens d’ici, gens d’ailleurs. Autochtones, touristes de passage, randonneurs, voyageurs, passionnés de photographies. Des milliers de personnes arpentent chaque année ces villages et ces grands espaces, de Nasbinals à Laguiole, de Bouquincan à Marchastel, de la cascade de Déroc à la ferme des Nègres, à la découverte de la cinquantaine d’expositions de ce festival pas tout à fait comme les autres, où la photographie se dévoile grandeur nature. Et chacun y trouve son compte. Animalisme, humanisme, paysagisme, onirisme, proxi photographisme, photo journalisme. Il y en a pour tous les goûts, toutes les sensibilités. De quoi vous faire flasher en Aubrac, du 16 au 19 septembre.

Reconnaissance nationale

Phot’Aubrac, c’est bien sûr, et avant tout une histoire de copains, d’une solide et franche amitié autour de la photographie, de Jean-Pierre Montiel et de toute son équipe. Une belle histoire et une belle aventure humaine forcément. Faite d’une multitude de rencontres et de partages.

Pour cette édition 2021, qui promet encore du lourd, le comité d’organisation a invité treize photographes et le jury en a retenu quarante autres, parmi les 145 dossiers de candidature. " Ce sera encore une année top", s’enthousiasme, Maurice Subervie, le vice-président de l’association. Le petit festival qui n’a pas peur des grands est de plus en plus connu et reconnu. Signe supplémentaire de cette reconnaissance nationale, Canon rejoint Phot’Aubrac comme sponsor officiel.

Invité d’honneur de cette édition, le photographe grec, Kyriakos Kaziras, qui a effectué ses études à La Sorbonne, présentera sa série Elephant Dream, et animera une conférence, le samedi. "Nous sommes allés le voir à Nantes, pour le convaincre de venir, raconte Maurice Subervie. Ses photos sont hallucinantes." Autre invité d’honneur, dont les photos sur la Sixième extinction sont présentées à Laguiole, Alain Ernoult est aussi un sacré bonhomme, qui a beaucoup travaillé, entre autres, pour l’Armée de l’air. Depuis quelques années, il se consacre aux animaux dont l’existence est menacée par les hommes. "C’est un dingue, poursuit Maurice. Ses potes l’appellent No limit. Quand on lui a demandé s’il connaissait l’Aubrac, il nous a répondu, en rigolant : J’ai dû le survoler une fois en Mirage…" Alain Ernoult animera une conférence tout public, le lundi 13 septembre, à 20 h 30, au gymnase de Laguiole.

Photographes voyageurs

La réalisatrice, productrice et fondatrice de Lato-Sensu, Muriel Barra, sera accompagnée par cinq photographes voyageurs, qui présenteront leurs reportages sur des ethnies en voie de disparition dans un nouveau lieu, situé près de Marchastel. Ces photographes voyageurs animeront également la conférence du vendredi soir. La ferme de Bouquincan, l’un des hauts lieux du festival, accueillera les photos de Benoît Feron sur le Burning Man, rassemblement un brin surréaliste dans le désert de Black Rock au Nevada. Ce photographe bruxellois, avocat et globe-trotter, que l’on a rencontré, l’an passé à Phot’Aubrac, a publié chaque jour du deuxième confinement une série de photos sur Facebook. Ces publications quotidiennes, suivies par de nombreux amateurs, vont prochainement faire l’objet d’un "livre bien joufflu" de 374 pages, Voyages.

Aux côtés de Benoît Feron, on découvrira les photos de lieux abandonnés de son compatriote belge, Thomas Corryn, les photos très graphiques d’Annie Dorioz, ainsi que les sublimes compositions de Nicolas Henry. On pourrait encore citer les nus de Dominique Agius, les photos étonnantes et virtuelles de Jean-Baptiste Post, les magnifiques photos en noir et blanc de Fabrice Dimier sur le Kirghizistan, les photos animalières pleines de poésie et de tendresse de Jacques Poulard ou bien encore celles du reporter Jean-Philippe Mutzig sur la relation des hommes et des éléphants en Asie du Sud-Est. Fidèle parmi les fidèles, et personnage on ne peut plus attachant, Hans Sylvester, dont plusieurs expositions ont été présentées cet été à Floirac, Chaudes-Aigues et Saint-Chély-d’Apcher, viendra, cette fois, en touriste, avec son épouse. En attendant une édition 2022, qui marquera le dixième anniversaire du festival, dans sa nouvelle version, et pour laquelle Jean-Pierre Montiel promet un véritable feu d’artifice photographique.

Pour les règles sanitaires et l’ensemble des animations, voir le site photaubrac.com

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