Aveyron : les personnes handicapées veulent leur indépendance financière

  • Un échange a pu avoir lieu avec  le député Stéphane Mazars.
    Un échange a pu avoir lieu avec le député Stéphane Mazars. Centre Presse - Ph. R.
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Une quarantaine de personnes handicapées étaient ce jeudi après-midi devant les portes de la préfecture, à Rodez,  pour faire part de leur colère qui enfle depuis juin dernier. 

Déconjugalisation. Le mot n'est pas facile à prononcer, mais pour les personnes handicapées, il veut tout dire. Il signifie indépendance financière. Celle qu'elles réclament depuis des années. Mais la colère gronde plus fort depuis juin dernier, et la décision du gouvernement de s'opposer à un projet de loi visant à aboutir à cette déconjugalisation. 

Le gouvernement a en effet opté pour un  relèvement du plafonnement des ressources, jugeant le projet de loi de déconjugalisation  comme étant "une instrumentalisation démagogue de certains groupes politiques", pour reprendre les propos de Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées.

Ce jeudi après-midi, alors que les manifestants attendaient vainement un rendez-vous avec la préfète, le hasard a mis sur leur chemin le député Stéphane Mazars. Si bien qu’un échange aussi vif que courtois a pu avoir lieu. Et ce dernier de défendre la position du gouvernement. "Nous portons une loi plus globale, la situation s'est améliorée pour les personnes handicapées depuis quelques années, et nous voulons aller plus loin" lançait-il tout en regrettant "une proposition de loi sur la déconjugalisation lancée à des fins politiciennes".

Mais pour les personnes handicapées, ces arguments ne sont pas recevables. "Elle est passée ou la devise liberté, égalité fraternité ?, clamait une dame sur son fauteuil. Je me sens bafouée". "C'est comme si on disait à une personne dont le conjoint gagne beaucoup, qu'elle ne doit pas travailler ou travailler pour rien" s'agaçait l'un. "À ce moment, il n'y a qu'à supprimer les allocations familiales  dans les foyers qui gagnent beaucoup". "C'est un manque de respect de nos personnes", tonnait une autre. " 270 000 personnes en situation de handicap en couple perçoivent une allocation adulte handicapé réduite ou en sont privées", fait-on ainsi remarquer.

Ces propos, ces personnes-là auraient bien aimé les tenir à la préfète. Mais au tout dernier moment, elle a annulé le rendez-vous, pour la plus grande colère des manifestants. Du côté des services de la préfecture, on précise cependant que "le sujet est suivi de près et qu'un rendez-vous sera rapidement proposé". 

        

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