Y’a-t-il vraiment des fruits dans les yaourts… aux fruits ?

  • Un yaourt aux fruits sur 10 ne contiendrait en réalité… aucune trace de fruits.
    Un yaourt aux fruits sur 10 ne contiendrait en réalité… aucune trace de fruits. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Beaucoup trop de sucre, et trop peu… voire pas de fruit du tout. L’association de consommateurs CLCV a enquêté sur ce que contiennent vraiment les yaourts et desserts aux fruits, en décryptant les emballages de 264 d’entre eux.

L’association de consommateurs CLCV a mené une enquête portant sur 264 yaourts et desserts lactés frais. Verdict : un yaourt aux fruits ne contiendrait en moyenne que 8 % de fruits, pas mal d’arômes, mais serait surtout gorgé de sucre. Un yaourt aux fruits représenterait à lui seul 40 % des apports quotidiens en sucre conseillés pour un adulte.

Plus extrême encore, un yaourt aux fruits sur 10 ne contiendrait en réalité… aucune trace de fruits ! Dans l’étude de la CLCV, c’est finalement une mousse aux marrons qui réalise le meilleur score, avec 27 % de marron.

Que valent les labels alimentaires en rayons ? Dans deux enquêtes publiées mardi, Greenpeace France, WWF France, Basic et l’UFC-Que Choisir publient des résultats remettant en cause, dans certains cas, leur fiabilité. Les analyses "montrent de grands écarts entre les promesses et la réalité", pointe l’association de consommateurs.

Pour les AOP fromagères et labels rouges, "les résultats révèlent qu’une proportion significative des produits étudiés ne devrait pas bénéficier des labellisations officielles", estime l’UFC-Que Choisir dans un communiqué.

Sous influence

Les productions d’entrée de gamme du Saint-Nectaire, du Cantal et du Munster s’avéreraient, par exemple, "très peu différentes des productions industrielles sans AOP", selon l’association de consommateurs.

En ce qui concerne les viandes Label Rouge, la "qualité supérieure" serait "absente" pour le porc. Les critères "importants pour la qualité supérieure tels que la race et l’accès des animaux à l’extérieur étant insuffisamment pris en compte dans les cahiers de charges étudiés", affirme l’UFC-Que Choisir qui pointe du doigt un "système de certification sous l’influence des professionnels".

Greenpeace France, WWF France et Basic ont, en parallèle, réalisé une étude sur "la durabilité de onze démarches alimentaires (labels, certifications, etc.)".

Selon leurs résultats, nombre de démarches alimentaires auraient, là aussi, "des bénéfices socio-économiques et environnementaux différents de leurs intentions affichées". Greenpeace France, l’UFC-Que Choisir et le WWF France, cités par La Dépêche, demandent notamment la suspension du soutien public à la certification Haute valeur environnementale "tant que le cahier des charges n’a pas été révisé".

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