Villefranche-de-Rouergue. Soutien aux agents hospitaliers à la Maison populaire

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  • De 120 personnes au repas, l’effectif est monté à 200 dans l’après-midi./ Photo D.D.
    De 120 personnes au repas, l’effectif est monté à 200 dans l’après-midi./ Photo D.D.
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Dominique DESSART

Il en fallait de l’audace pour prévoir un couscous en extérieur un samedi 20 novembre et y espérer du monde avec près de 200 personnes. Mais la chance sourit toujours aux audacieux et le monde était bel et bien là pour apporter un fort soutien aux agents hospitaliers et autres membres du corps médical interdits de fonction faute de pass sanitaire.

"Non seulement nous avons beau temps mais toutes les denrées alimentaires nous ont été offertes par les producteurs locaux, ce qui nous permet de reverser la totalité de la recette au collectif Libertance. On nous a même prêté un groupe électrogène et une soufflerie de chapiteaux !", se félicite Catherine, co-organisatrice.

Chaude ambiance au rythme de la chorale de Vabre et des arrangements de Martin, guitariste du groupe Berzinc. Bref, de quoi redonner le moral aux personnels médicaux doublement impactés par la crise sanitaire : par une mobilisation extrême lors de l’épidémie d’abord et par une mise à pied ensuite. Pour Patrick, agent hospitalier à Villefranche et membre du collectif Libertance, c’est l’incompréhension : "Pendant le confinement, je me suis porté volontaire pour distribuer les repas dans les chambres des résidents de l’Ehpad et aujourd’hui, on me demande de rembourser une demi-paie au Trésor Public puisque j’ai été suspendu au 15 septembre ! Je suis déçu, jamais je n’aurais imaginé finir ma carrière comme ça."

Lui se mobilise surtout pour les plus jeunes "qui ont des crédits sur le dos et une famille à faire vivre" mais cela ne l’a pas empêché de s’inscrire dans une agence d’intérim pour prendre n’importe quel boulot en attendant la retraite.

Même désillusion pour Renan, thérapeute passionné depuis plus de 30 ans et mis à pied par l’hôpital de Rodez : "En tant que soignants, nous n’avions pas d’a priori à l’encontre d’un quelconque vaccin mais les informations que nous avons recueillies auprès de scientifiques nous engagent désormais à la plus grande prudence."

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