Luc-la-Primaube. Football : à Luc, Lacroix en bannière

Rigaud, Roda, Lebreil, Melhado, Cayzac, Pagès, Pailhas… À l’heure d’affronter Rodez III pour la première manche du derby de Régional 2, les Luco-Primaubois sont nombreux à avoir porté le maillot sang et or dans un passé plus ou moins récent. Un autre flambe tout particulièrement, c’est le milieu offensif Thomas Lacroix et ses neuf buts en sept matches.

"Je ne suis pas un buteur né, je suis davantage un passeur, le joueur qui fait la dernière passe. Le niveau en R2 est moins relevé qu’il y a quelques années, d’ailleurs je n’ai jamais marqué autant", témoigne d’emblée avec humilité celui qui a fait ses débuts avec le ballon rond à Rignac, avant de rejoindre le Raf à l’aube de son treizième anniversaire et d’y faire toutes ses classes jusqu’à la N3 avec l’équipe II. Participant même à quelques entraînements avec les pros.

"Je suis très mauvais perdant. Je peux même bouder"

De quoi laisser des regrets au natif de la région parisienne ? "Oui, le regret de ne pas avoir réussi à m’être imposé pour monter avec la L2. Je l’ai touché mais sans vraiment y aller. Pourtant, je ne me sentais pas forcément inférieur, je pensais en être capable." Fin 2018, Rodez veut le conserver pour la réserve. Faute d’accord trouvé entre les deux parties, Lacroix rejoint presque logiquement le voisin primaubois où évolue son beau-frère, le gardien Dorian Rigaud. " De ce lien, j’allais voir leur rencontre de temps en temps, je restais un peu après les matches. Et le coach Franco Vignola arrivait aussi ", rajoute-t-il.

La page est tournée. Sa première saison en jaune et vert s’arrête après cinq journées comme pour l’ensemble des footballeurs, cause Covid. Désormais comme un poisson dans l’eau dans sa nouvelle équipe, il amène sa grinta, son refus de la défaite. " Je suis très mauvais perdant que ce soit en match ou à l’entraînement lors des petits jeux. Je peux même bouder ", rigole le sérial buteur.

"Notre Monsieur plus"

Des propos corroborés par le coach Vignola : "Il a tendance à souvent râler notamment sur moi (sourires). En dehors de cela, c’est notre Monsieur plus. Il reste un exemple pour ses partenaires qui à mon avis ne prennent pas assez exemple sur lui dans son approche de la compétition et de la chance qu’ils ont à pouvoir le côtoyer."

Les retrouvailles avec Calvel

Ce samedi soir, à l’heure d’affronter son ancien club, il n’y aura ni esprit de revanche, ni rancœur, bien au contraire. " J’ai vécu mes plus belles années de foot à Rodez avec l’année de la montée de DH en N3. Ce ne sont que de très bons souvenirs ", affirme l’assureur dans le civil qui va retrouver Stephan Calvel, son ancien éducateur en U17 puis comme adjoint de Florent Rech sur le banc adverse. Et d’y témoigner beaucoup de respect, "Steph’, on s’entend super bien, c’est un copain. Il y a des chances que l’on se chambre, il aime ça, il chambre tout le temps. J’aime aussi cela, ça fait partie du football, de ce folklore, il faut savoir l’accepter. " Le milieu offensif aura à cœur de faire trembler les filets comme lors des sept premières rencontres de championnat. Et ainsi d’atteindre (déjà) la barre des dix buts. Le derby devrait être animé, ce samedi soir à 18 h 30 à La Primaube, dans le bon sens du terme entre Aveyronnais. Qui de Calvel ou de Lacroix chambrera l’autre à l’issue de la partie ?