Après les tensions liées à l'obligation vaccinale, la Guadeloupe vers l'autonomie ?

  • Les tensions autour de l'obligation vaccinale derrière l'idée de l'autonomie de la Guadeloupe ,
    Les tensions autour de l'obligation vaccinale derrière l'idée de l'autonomie de la Guadeloupe , Capture d'écran - Image France 24
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L. R.

D'après le ministre de l'Outre-Mer, Sébastien Lecornu, le gouvernement est "prêt à parler" de l'autonomie de la Guadeloupe. Est-ce pour apaiser les tensions nées dans l'île autour de l'obligation vaccinale ?
 

Avec la mobilisation contre le "pass sanitaire" et l'obligation vaccinale contre le Covid-19 pour les soignants déclenchée il y a une douzaine de jours, qui avait dégénéré en violences en Guadeloupe, le ministère de la Santé et celui de l'Outre-mer avaient annoncé ce vendredi que le gouvernement avait décidé de repousser au 31 décembre "la finalisation de la mise en oeuvre de l'obligation vaccinale" en Martinique et en Guadeloupe, rappelle Midi Libre.

Un peu plus tard, lors d'une allocution mise en ligne,  le ministre de l'Outre-Mer Sébastien Lecornu a répondu à des interrogations d'élus de la Guadeloupe concernant l'autonomie, indiquant que "le gouvernement (était) prêt à en parler",  du moment que cela peut "résoudre les vrais problèmes du quotidien des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens". Ce questionnement des élus était né lors de réunions ces derniers jours pour tenter de résoudre la crise, née du refus de l'obligation vaccinale, dérivant donc sur des revendications sociales. Certains experts voient dans la situation sociale de l'île les principales raisons de violences de ces derniers jours. "D'après eux, la Guadeloupe pourrait mieux se gérer d'elle-même. Ils souhaitent moins d'égalité avec l'Hexagone, plus de liberté de décision par les décideurs locaux" rapporte M. Lecornu.

Le ministre des Outre-Mer avait auparavant annoncé le financement de "1 000 emplois aidés pour les jeunes avec un accompagnement spécifique à une formation dans le secteur non-marchand.

L'idée de l'autonomie possible de la Guadeloupe a fait réagir la droite et l'extrême-droite. "Pour essayer d'acheter les indépendantistes radicaux, le gouvernement se dit prêt à lâcher la Guadeloupe. Ce n'est pas ce que les Guadeloupéens attendent !", a ainsi fustigé Marine Le Pen citée par France Info. Pour le candidat à l'investiture LR Eric Ciotti, "le macronisme cèdait encore face à la rue et aux émeutiers aux Antilles", alors que Nadine Morano y voit "un gouvernement en panique".