Affaire Jubillar : un an après la disparition de Delphine, une marche blanche ce dimanche

  • Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine disparaissait de son domicile de Cagnac-les-Mines.
    Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine disparaissait de son domicile de Cagnac-les-Mines. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Une marche blanche, dont le départ doit être donné à 14 heures, est organisée ce dimanche à Cagnac-les-Mines, à côté d'Albi dans le Tarn, en hommage à Delphine Jubillar qui a disparu il y a un an.

Une marche blanche intitulée « justice et vérité » en hommage à Delphine Jubillar aura lieu ce dimanche après-midi au lac de Cagnac-les-Mines, un an après la disparition de Delphine Jubillar. L'infirmière de 33 ans n’a plus donné de signe de vie depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020.

Organisé par ses proches, le rassemblement intervient alors que de nouveaux rebondissements ont eu lieu dans l'enquête cette semaine, avec le placement en garde à vue de Séverine L., la nouvelle compagne de Cédric Jubillar, époux de la mère de famille disparue et principal suspect. Mis en examen pour meurtre sur conjoint, ce dernier est placé en détention provisoire depuis le 18 juin à la maison d’arrêt de Seysses près de Toulouse.

Ressortie libre de garde à vue

L'audition de Séverine L. est intervenue par un témoignage que les enquêteurs prennent très au sérieux et qu’ils jugent crédible : celui d’un ancien détenu qui aurait recueilli des confidences de Cédric Jubillar en prison. Ce détenu, libéré depuis, aurait expliqué que Cédric Jubillar s’est confié à lui en donnant des informations précises sur la disparition de sa femme Delphine Jubillar et sur la localisation du corps de cette dernière, indique Le Parisien.

C’est le témoignage de cet ex-prisonnier qui aurait conduit les enquêteurs à entendre la nouvelle compagne de Cédric Jubillar, Séverine L. Cette femme de 44 ans, décrite comme une «grande gueule » et qui le soutient publiquement, avait été interpellée mercredi dans sa maison près d’Albi et entendue pour recel de cadavre. Jeudi soir, Séverine L est ressortie libre de sa garde à vue, sans mise en examen ni charges retenues contre elle.

La quadragénaire et Cédric Jubillar avaient entamé une relation amoureuse en avril, peu après une battue destinée à découvrir des indices permettant de retrouver la disparue. Depuis six mois, et l’incarcération du trentenaire, ils correspondent par lettres.

Un déplacement sur la route menant à la ferme

Pendant son incarcération, Cédric Jubillar aurait dit à son codétenu où il avait caché le corps de sa femme Delphine : près d’une ferme, qui a brûlé le 15 avril dernier, dans la commune de Cagnac-les-Mines. L’artisan-plaquiste de 34 ans aurait même confié que des personnes de son entourage étaient au courant.

Et il aurait demandé à ce codétenu de déplacer le corps avec l’aide de Séverine L.

Cet ancien détenu à sa sortie de prison aurait alors rencontré Séverine L. au cours de l’automne pour lui faire part de la consigne de Cédric. Elle lui aurait affirmé ne pas savoir où se situait le corps de Delphine mais a accepté d’accompagner le détenu sur la route menant à cette ferme. Puis a refusé d’aller plus loin. Les enquêteurs ont bien eu la confirmation de ce déplacement.

Ce déplacement suspect et les confidences de Cédric Jubillar à cet ex-détenu ont donc été à l’origine des derniers actes d’enquête, un an pile jour pour jour après la disparition de l’infirmière de 33 ans.

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