"Tromperie": l'adultère selon Philip Roth, porté à l'écran par Desplechin

  • Arnaud Desplechin revient avec un film intimiste "Tromperie", en salles mercredi.
    Arnaud Desplechin revient avec un film intimiste "Tromperie", en salles mercredi. Courtesy of Shanna Besson - Why Not Productions / Le Pacte
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ETX Daily Up

(AFP) - Deux ans après "Roubaix, une lumière" inspiré d'un fait divers, Arnaud Desplechin revient avec un film intimiste "Tromperie", en salles mercredi, adapté du roman de Philip Roth dans lequel le héros raconte ses conversations avec les femmes de sa vie.

Dans le rôle de la maîtresse, Léa Seydoux porte ce huis-clos à la fois sensible et bavard, filmé avec sensualité par Desplechin.

Sélectionné à Cannes Première, nouvelle section hors compétition du festival de Cannes, "Tromperie", onzième long métrage du cinéaste, met aussi en scène Denis Podalydès dans le rôle de Philip, célèbre écrivain exilé à Londres.

Sa maîtresse vient régulièrement le retrouver dans son bureau, refuge des deux amants. Ils y font l'amour, se disputent, se retrouvent pour parler aussi des heures durant, notamment des femmes, du couple, de fidélité à soi-même mais aussi de littérature, livrant tour à tour leurs états d'âme.

Anouk Grinberg dans le rôle de l'épouse trahie, mais aussi Emmanuelle Devos sont au casting de ce film qui complète la saga amoureuse entamée par Arnaud Desplechin en 1996 avec "Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)" sur les amours finissantes. En 2016, le réalisateur, disciple de François Truffaut, avait été récompensé par un César pour "Trois souvenirs de ma jeunesse", sur les premiers émois amoureux.

"+Tromperie+ est le portrait de deux héros. Une femme au bord du précipice au début du film. Elle parle avec un homme plus âgé... C'est un film hanté par la mort et pourtant, c'est une utopie traversée par le désir", confie Arnaud Desplechin dans les notes de production.

"Ce qui m'a frappé quand j'ai découvert +Tromperie+, le livre de Philip Roth, c'est l'attention aiguë de l'écrivain à la voix de chaque femme", ajoute-t-il. "Philip accueille chacun des mots de son amante comme un trésor. Cette attention modeste à l'intime, à la blessure la plus ténue, me bouleversait".

Pour Léa Seydoux qui s'impose comme l'une des plus grandes actrices françaises, "on peut discuter du caractère immoral de l'adultère, mais Arnaud (Desplechin) filme l'amour. Ses films ne sont jamais moralisateurs. Ce sont toujours les sentiments qui priment".

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