Rugby : et si les jeunes redevenaient un atout fort pour Decazeville ?

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  • Les enfants de RBOA,  en juin dernier au moment  de la sélection en équipe  de France de Joris Segonds, l’enfant du pays passé aussi  par l’école du Bassin.
    Les enfants de RBOA, en juin dernier au moment de la sélection en équipe de France de Joris Segonds, l’enfant du pays passé aussi par l’école du Bassin. Repro CP
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Aurélien Parayre

Plombé chez les jeunes par un creux générationnel, le SCD doit voir l’actuelle explosion des licenciés à l’école de rugby RBOA d’un très bon œil. Le tout alors que les seniors ambitionnent plus que jamais la montée en Fédérale 2.

La solidarité dans le Bassin n’est pas un mot vain. Et on l’utilise à bien des égards. Le monde de l’ovalie, évidemment, ne fait pas exception. Depuis plusieurs années déjà, les écoles de rugby accueillant les plus jeunes pratiquants des clubs de Decazeville, Viviez, Flagnac mais aussi Capdenac, s’unissent et sont réunis sous l’égide de Rugby Bassin Ouest Aveyron (RBOA), faisant face à une forte tendance baissière des effectifs de chacun, comme ailleurs en Aveyron et en France.

Plus de 50 % d’augmentation

Mais depuis l’automne dernier, il semble que la dynamique s’inverse. "On est passé de 56 licences en novembre 2020 à 126 un an plus tard ", indique ainsi le président du groupement, Jean-Paul Rous. Mieux encore, si on revient à une année pré-Covid, 2019 en l’occurrence, et que l’on compare au chiffre actuel, on est passé de 91 à 140 gamins portant les couleurs de RBOA. Le "très bon" travail de Germain Portero, ex-joueur et capitaine decazevillois désormais salarié de la structure, portant déjà ses fruits. De quoi donner de belles perspectives dans un secteur jusque-là sinistré. Sauf qu’il faut pour cela retrouver le niveau de flottaison adéquat pour les équipes cadets et juniors notamment, celles que les licenciés de RBOA rejoignent le temps venu.

À ce niveau, le Sporting fait figure de tête de pont, évidemment, lui qui évolue en Fédérale 3. Mais cette saison, ses deux équipes de jeunes étaient en entente, et notamment avec Villefranche pour les cadets. " L’an dernier, 10 jeunes sont passés de chez nous à cadets. Mais 5 ont préféré partir à Aurillac, d’autres se sont tournés vers d’autres sports et seulement trois ont poursuivi. Cela à cause du fait qu’il n’y avait pas de structure définie alors que l’on était à la fin août ", pointe Jean-Paul Rous.

Ainsi, chez les cadets de l’entente Decazeville-Villefranche (club de série), l’ultra majorité des joueurs est villefranchoise. Ce qui préoccupe désormais Rous. "Douze jeunes peuvent monter en cadets en fin de cette année. Le SCD a le budget pour structurer ses équipes de jeunes. Après, c’est un choix, celui de la formation ou non. "

"On n’a jamais abandonné qui que ce soit"

Une question qui sera à nouveau mise sur la table, à la fin du mois, lors d’une réunion commune à tous les acteurs du secteur. Mais qui semble déjà réglée pour le coprésident du Sporting, Patrick Malpel, ancien joueur, avec Rous d’ailleurs, au sein du XV ciel et blanc : "On s’en occupe, c’est en cours, on travaille pour l’avenir, bien entendu. " Et de préciser : "On s’occupera de faire jouer les petits comme les grands. On n’a jamais abandonné qui que ce soit. Même s’ils sont 25, les nouveaux cadets, pas de souci, on se structurera en fonction. Il faudrait être c.. pour ne pas le faire ! " Sachant qu’avec le flou distillé par la crise sanitaire, les obligations fédérales en matière d’équipes de jeunes faites aux clubs sont moindres désormais. Le SCD, qui compte bien monter en Fédérale 2, dit en tout cas ne pas attendre cela. "De toute façon, on ne sait pas encore, le monde du rugby navigue, comme tout le monde et le gouvernement, à vue de nez. " Se posera en tout cas la question du financement de cette formation, qui jusque-là était moins prégnant du fait d’un trou générationnel notamment. "Mais ne vous inquiétez pas, répond sans ambages Malpel. S’il faut ouvrir un peu la caisse pour les cadets et les juniors, on le fera. " Rappelant aussi au passage l’existence du pôle jeunes au sein du SCD et la prise en charge "à hauteur de 60 ou 70 % " du salaire de Portero, un des hommes clés du dispositif de formation qui doit permettre au Bassin de faire, à nouveau, de ses jeunes pousses une force indéniable.

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