Football - mercato : le marché international, nouvel eldorado de Rodez
Avec les signatures de l’Islandais Vilhjálmsson, de l’ancien de Bruges Raux Yao ou encore le prêt de Tiehi, le Rodez Aveyron football (Ligue 2) poursuit sa quête de recrues issues de championnats étrangers. Et ce n’est pas le fait du hasard. Eclairage.
Comme un symbole, et c’était une première. Il valait mieux être anglophone pour assister hier lundi 31 janvier à la conférence de presse de présentation d’Árni Vilhjálmsson, à Paul-Lignon. Certes, l’attaquant de 27 ans ayant signé libre vendredi dernier un contrat jusqu’en juin 2024 en Aveyron comprend le Français. Sa compagne Sara Björk jouant à Lyon, et lui prenant deux cours de la langue de Molière par semaine depuis son arrivée sur le territoire, en décembre dernier. Son agent était aussi là pour faire office de traducteur, entre l’islandais, l’anglais et le français.
Un détail. Oui et non. Car révélateur d’un virage dans la politique de recrutement du club ruthénois, qui a vu avec Vilhjálmsson l’arrivée dans ses rangs pour la première fois d’un international (une sélection) ne parlant pas le français. "Ça va aussi nous faire grandir, nous, le club, pense le manager général, Gregory Ursule. On veut faire en sorte que ce soit le premier des joueurs internationaux non francophones que l’on puisse accueillir. C’est un pas que l’on doit franchir." Quelques heures après ces déclarations, ce sont deux autres recrues, tricolores cette fois, mais venant de l’étranger, qui ont débarqué (lire plus bas).
Murat : "Au début, on se foutait de ma gueule"
Comme Julien Célestine, la très bonne pioche du mercato hivernal précédent, Français lui aussi, mais en provenance de Lettonie. "D’un championnat fantôme me disaient certains à l’époque ", ironisait hier le président Pierre-Olivier Murat. Comme pour témoigner aussi de la solidité de la recrue qui se tenait à côté de lui, passée dans les championnats élites de Suède, Norvège ou encore Ukraine, sans oublier ses matches de qualification pour l’Europa Conférence League.
"Le marché international est capital, ne cache pas Murat. En France, on a fait le tour de la question. Les finances des clubs sont exsangues et les montants des transferts sont complètement délirants. Hors marché des joueurs, ce sont des transferts pour boucher les trous des clubs. " De quoi transformer ces arrivées quelque peu exotiques en vraie tendance de fond pour le club du piton ? "Oui, ce ne sera pas seulement ça, mais je regarde beaucoup ", détaille-t-il, avant d’éclairer encore : "Au début, on se foutait de ma gueule avec nos logiciels. Aujourd’hui, on peut voir n’importe quel match de n’importe quel joueur dans n’importe quel championnat mondial. " Affirmant aussi que sa façon de travailler les dossiers transferts se retrouve également ailleurs. "Le TFC a fait signer il y a quelques mois un Japonais que personne ne connaissait (Ado Onaiwu, NDLR). Aujourd’hui, il casse tout. On bosse de la même manière avec le TFC, on utilise les mêmes logiciels."
Trois clappings par match ?
Tempérant aussi néanmoins le tout numérique. " Les stats, c’est bien. Quand tu peux confirmer avec les images, c’est top. Et après, il faut toujours se renseigner sur la personnalité de l’homme, voir que ça colle. " Ce qui semble être le cas pour son nouvel attaquant annoncé ambidextre. Un "garçon collant parfaitement à nos valeurs" et "vrai premier défenseur à la perte de balle". "Ça ne veut pas dire que tout sera fabuleux, mais on a pris tout de même, beaucoup, beaucoup de garanties. "
Au point que le clapping à l’islandaise fasse oublier les chants de victoire d’un certain Ugo Bonnet ? Le président de conclure : "Si à chaque fois qu’Árni marque, il y a un clapping, j’en veux bien trois par match sans souci !"
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