Villefranche-de-Rouergue : l’adieu à Jacky Galut

  • Jacky Galut en août 2017 dans les rues de la ville. Jacky Galut en août 2017 dans les rues de la ville.
    Jacky Galut en août 2017 dans les rues de la ville.
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Marie-Hélène REGOURD

Plus le livre de la vie tourne ses pages, et plus le temps qui passe ne fait rien à l’affaire. Du haut de ses 89 ans, Jacky Galut, figure emblématique de la ville d’hier a glissé en ce tout début du mois de février vers cet ailleurs improbable. Comme pour rejoindre Reine, son épouse chérie partie bien avant lui et dont il ne s’était jamais vraiment remis de la disparition.

Homme de cœur, Jacky l’était et pas qu’un peu comme l’attestent les différentes vies de celui qui a poussé sa corne dans le quartier du Saint-Jean, entre rues Belle-Isle et Alibert. Là où le salon de coiffure de Jeannette et Gaston, ses parents, sautait aux yeux de l’évidence comme un lieu de vie et de partage. Les ciseaux, lui aussi les maniera. Spécialiste du "tour d’oreille" bien fait, il maintenait d’une main ferme la tête de gamins ne tenant pas en place afin d’accomplir son œuvre. Certains arrivants à prendre la poudre d’escampette s’en retournaient dans les jupes maternelles avec parfois seulement la moitié de la tâche accomplie. Un souvenir parmi d’autres. Nombreux, multiples, variés.

Car Jacky connaissant la ville comme sa poche ne tarissait, y compris jusqu’à la fin de sa vie, ni d’anecdotes, ni d’histoires qu’il contait dans un français où l’occitan se faufilait avec malice. Impliqué dans cette vie locale faite de proximité, il fut, aux côtés de Robert Roques, un des piliers du syndicat d’initiative, avant que celui-ci, au fur et à mesure que la cahute du Guiraudet grandissait, ne devienne l’office de tourisme.

De secrétaire bénévole associatif, Jacky en devint le premier permanent. De quoi aider à poser les bases de ce tourisme de proximité où les habitués battaient le rappel d’une saison à l’autre. Attentif, à l’écoute, il conseillait aussi bénévoles et permanents associatifs venant cocher leurs programmes sur l’agenda.

"Du Saint-Jean au Guiraudet, c’est son itinéraire quotidien", s’amusait son ami et complice Yves Mouly, autre figure marquante du Saint-Jean. Car quatre fois par jour de son bureau à son domicile tel était le parcours immuable. À l’heure de dire au revoir à notre ami "tisana de pegua", nos pensées vont vers ses trois filles Nadine, Chantal et Pascale.

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