Football : Rodez est en train de perdre le nord

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  • Seulement deux points de pris en 2022 pour le Raf de Kérouédan et Ouammou, deuxième plus mauvaise équipe de L2 depuis le début de la phase retour.
    Seulement deux points de pris en 2022 pour le Raf de Kérouédan et Ouammou, deuxième plus mauvaise équipe de L2 depuis le début de la phase retour. Archives CPA - Jean-Louis Bories
Publié le
Guillaume Verdu

Battu à Dunkerque (2-0), samedi pour le compte de la 24e journée de Ligue 2, Rodez prolonge sa mauvaise passe et voit la zone rouge se rapprocher. Une défaite et des questions.

À quand le réveil ?

 

La série noire se poursuit pour le Rodez Aveyron football. Défaits à Dunkerque (2-0), samedi, les Ruthénois en sont désormais à sept matches consécutifs sans victoire. Et six sans inscrire le moindre but. Affichant le deuxième plus mauvais bilan de Ligue 2 depuis le début de l’année (deux points récoltés, seul Grenoble fait pire, avec une unité), les sang et or ont logiquement dégringolé au classement, et ne comptent plus que cinq longueurs d’avance sur la zone rouge.
La prestation à Dunkerque, et particulièrement la première période apathique, illustre la méforme traversée ces dernières semaines. « On a fait un demi-match de foot contre une équipe qui lutte pour rester dans cette division, a déploré Laurent Peyrelade, l’entraîneur du Raf. Nous avons défendu comme des enfants, offensivement nous avons été médiocres. »
Même si l’effectif a été perturbé par les absences ces dernières semaines, et qu’il n’est toujours pas à l’abri de nouveaux contrecoups à l’image du test positif au Covid de Bradley Danger à la veille du déplacement dans le Nord, le rendement de l’équipe reste insuffisant. Surtout en regard de ce qui a été produit lors de la phase aller. « Nous avons les mêmes joueurs et nous affrontons les mêmes équipes. Ce n’est pas un problème de qualité, plutôt d’intentions et d’état d’esprit, moins bons actuellement », a pointé l’attaquant Clément Depres. « Il faut qu’on retrouve une autre âme, une autre énergie. Pour l’instant, c’est insuffisant, a abondé son entraîneur. En ce moment, nous sommes trop loin de la réalité de notre championnat, de l’énergie et de l’engagement nécessaires. On doit lutter pour être en Ligue 2, avoir un esprit de sacrifice. Si on s’éloigne de cela, on devient une équipe médiocre. »


Où en sont les recrues ?

 

L’une des solutions pour apporter un nouveau souffle peut être l’apport des quatre recrues, venues étoffer l’effectif durant les derniers jours du marché des transferts hivernal. « On a retrouvé plus de concurrence, les entraînements ont gagné en qualité depuis deux ou trois semaines, a avancé Clément Depres. Mais il faut peut-être encore un peu de temps pour que cela se concrétise sur le terrain. »
D’autant que les arrivants ont été très peu utilisés jusqu’à présent. Si Jonathan Varane a effectué sa première apparition, samedi, une semaine après Arni Vijhlamsson et Serge-Philippe Raux Yao, aucun d’eux n’a été titularisé. Et Jean-Pierre Tiéhi, l’autre nouveau, a dû se contenter de deux apparitions avec la réserve. Interrogé sur l’intégration des recrues, Laurent Peyrelade a estimé que « c’est plus facile pour Serge et John ». Quant aux attaquants, « Arni n’est pas prêt pour l’instant dans les duels. On doit lui montrer que la Ligue 2, ça pique, a précisé le coach. Pour J-P, ça avance, mais c’est un jeune joueur. »


Quel système de jeu pour les prochains matches ?

 

Interrogé avant le déplacement à Dunkerque sur la possibilité d’utiliser un autre schéma tactique, Laurent Peyrelade avait reconnu « y travailler ». Le changement a été opéré dès samedi, avec l’abandon de l’habituel 3-5-2 pour le 3-4-3, avec Florian David et Alan Kérouédan en soutien de Clément Depres. Expliquant aussi l’étonnant recours au huis clos durant la semaine, pour la première fois de l’histoire du club en L2. Plus qu’une véritable innovation, il s’agit d’une résurrection, puisque ce dispositif a longtemps été utilisé en début de saison dernière, avant d’être abandonné, faute de résultats. Mais l’entraîneur ruthénois ne s’est jamais résigné à le ranger pour de bon au placard.
Adopté pour gêner les Nordistes, ce schéma va-t-il être reconduit face à d’autres adversaires, malgré la défaite ? Ce sera l’un des éléments à suivre lors des prochaines semaines. Peut-être que l’arrivée de deux attaquants en janvier, alors que seul Ugo Bonnet a quitté le Raf, témoigne d’une volonté d’y recourir plus souvent. Mettre plus de monde devant pourrait en tout cas permettre de valoriser un peu plus les qualités de pivot de Clément Depres. « C’est ultra-intéressant pour moi, j’ai besoin de monde pour jouer en déviation, a apprécié l’ancien Nîmois. Mais il faut qu’on arrive à se connecter, ce n’est pas facile. » Et le risque est d’offrir moins de densité au milieu, ce qui peut fragiliser l’édifice sur certains coups, comme le contre qui a débouché sur le premier but dunkerquois, samedi.

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