L’année du dragon au château de Belcastel

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  • Des créatures qui feront le bonheur des enfants.
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  • L’artiste américain Kurt Wenner est passé maître dans l’artdu trompe-l’œil.
    L’artiste américain Kurt Wenner est passé maître dans l’artdu trompe-l’œil.
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Joel Born

Sept dragons mécaniques animés prendront place durant tout l’été dans l’enceinte du château, où seront également accueillis plusieurs artistes de renommée internationale.

L’Année du dragon, l’un des films marquants des années 80 avec Mickey Rourke, dans l’un de ses premiers rôles majeurs. Simple retour en arrière cinématographique pour évoquer, dans un autre genre artistique, l’année du dragon que va célébrer, d’avril à novembre, le château de Belcastel, dans le cadre de sa nouvelle programmation culturelle. Une année du dragon riche en événements et en animations, à la fois pour les grands comme pour les petits.

Des dragons venus de Bulgarie

Depuis longtemps déjà, l’esprit de ces créatures légendaires habite les murs séculaires du château de Belcastel et l’on sait toute la passion de la propriétaire des lieux, Heidi Leigh, pour l’univers fantastique. Cette thématique des dragons n’est donc qu’une suite logique dans la programmation proposée par l’ancienne galeriste new-yorkaise, qui a décidé de s’adresser encore plus cette année aux familles et aux enfants

Durant tout l’été, du 15 juin au 15 septembre, sept dragons mécaniques animés prendront place dans l’enceinte du château. Venus de Sofia, la capitale bulgare, où ils ont été fabriqués, ces dragons inspirés par des contes de fées, des mythes anciens d’Orient et d’Occident, des livres et des films fantastiques, ont déjà été présentés à Tel Aviv, Kiev ou Varsovie. Après leur pause estivale sur les anciennes terres des familles de Claunhac, de Morlhon et de Buisson de Bournazel, ces créatures imaginaires de terre et de feu poursuivront leurs aventures dans des parcs et des musées de Moscou, Helsinki, puis Londres en 2023.

Dompteurs de dragons d’un jour, les jeunes visiteurs de Belcastel pourront, s’ils le souhaitent, chevaucher deux d’entre eux. Chacun des dragons sera agrémenté d’un panneau d’information sur les mythes et légendes de ces créatures issues de différentes cultures à travers le monde et que l’on retrouve notamment dans l’Univers de la Terre du milieu de Tolkien.

Œuf de Fabergé et immense fresque en trompe-l’œil

Des dragons pour la partie ludique mais des dragons également et toujours pour la partie artistique. Dès l’ouverture de la saison et du château au public, le 1er avril, une pièce unique et rare sera présentée : un œuf de Fabergé orné d’un dragon gallois en or, symbole utilisé par le roi Arthur lors des batailles. L’œuf a été créé par Théo, petit-fils du célèbre joaillier Peter Carl Fabergé.

Durant la semaine du 12 au 18 avril, le street artiste français Scaf, spécialiste des œuvres en trompe-l’œil, réalisera une fresque géante (12 mètres de largeur) d’un dragon, prêt à vous dévorer, sur deux des murs du jardin suspendu du château. L’occasion pour les amateurs de street art de venir à la rencontre de cet artiste lorrain, à qui l’on doit quelques petites merveilles murales. Des œuvres en trois dimensions particulièrement bluffantes (scaf_oner sur Instagram). Trois dimensions aussi avec Kurt Wenner, l’un des six artistes qui présenteront leurs œuvres dans le château (lire ci-dessous). Spécialiste des illusions monumentales, il réalisera dans la galerie de l’ancienne prison, une paire d’ailes de dragons, devant laquelle chacun pourra s’il le souhaite faire une pause photo. Prêt à s’envoler vers un monde merveilleux.

Des artistes qui baignent dans un univers fantastique

Ils évoluent tous les six, chacun à sa manière, bien sûr, dans un monde fantastique. Entre autres points communs, ils se sont tournés vers l’art dès leur prime jeunesse. Leurs œuvres seront exposées tout au long de la saison culturelle, dans les diverses galeries du château de Belcastel.

Doué pour l’art du dessin, Wayne Anderson s’est consacré dès son plus jeune âge à son rêve artistique. Sa carrière d’illustrateur a démarré dans l’un des quartiers les plus déshérités de Londres. Ses dessins, dont une multitude de dragons et autres créatures surnaturelles, sont désormais connus dans le monde entier.

Originaire de Californie, Tim Cantor a commencé à peindre, dès l’adolescence.

À l’âge de 15 ans, l’une de ses peintures à l’huile fut acquise pour la collection permanente de la Maison Blanche. Installé avec sa famille à Amsterdam, ses peintures sont reconnaissables, grâce à sa maîtrise du portrait, de la lumière et du détail. Chacune d’entre elle est accompagnée d’un poème.

Natif d’une ville rurale du Maine, Daniel Merriam vit aujourd’hui à San Francisco. C’est un habitué de l’Aveyron et du château de Belcastel, où il a effectué plusieurs résidences. Reconnu comme un très grand aquarelliste, salué par les critiques, certaines de ses œuvres ont été plusieurs fois exposées avec celles de Salvador Dali. Peintre surréaliste, inspiré par la beauté de l’ère victorienne, il s’adonne aussi à l’architecture, à la sculpture et à la poésie.

Heidi Taillefer a commencé, elle aussi (décidément), à peindre très jeune, avant de suivre des cours à l’école d’art La Palette de Beaconsfield, au Québec. Ses peintures sont désormais exposées dans le monde entier. Jeune artiste, elle a acquis sa renommée internationale en créant les illustrations promotionnelles de la célèbre troupe du Cirque de Solie.

À 36 ans, Antoine Verdier a déjà une vie fort bien remplie. Musicien, fresquiste, peintre et professeur d’art à l’Université de Montpellier, il exprime à travers son œuvre, d’une très grande maîtrise technique, la crainte d’un avenir déshumanisé. Un avenir où l’humain se laisserait envahir (n’est-ce pas déjà le cas ?) par la technologie, cette "robotique post-humaine."

L’artiste américain Kurt Wenner a reçu sa première commande de peinture murale à grande échelle, à l’âge de 16 ans. Après avoir été recruté par la Nasa pour dessiner de futurs projets spatiaux et des paysages, il est parti en Italie étudier les œuvres de grands maîtres, s’intéressant notamment aux diverses techniques de perspective qu’il a décidé d’utiliser d’une nouvelle manière en créant des œuvres d’art en trompe-l’œil sur le trottoir. Kurt Wenner est rapidement devenu célèbre pour ses incroyables et parfois monumentales peintures murales de perception de la profondeur.

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