Rodez. Vilhjalmsson, débuts marquants

Les prochaines semaines diront quel sens il faut donner à la prestation de Rodez contre Amiens (1-1), samedi. Alors que les sang et or traversent une mauvaise passe, dans les résultats comme dans le jeu, le contenu de la rencontre laisse entrevoir des promesses de redressement, mais n’a pas suffi à stopper la série sans victoire, désormais portée à huit rencontres.

En attendant de savoir si les progrès vont se confirmer, l’espoir des jours heureux est en partie incarné par l’apport des recrues hivernales, et notamment Arni Vilhjalmsson. L’attaquant islandais a livré une prestation prometteuse à l’occasion de sa première titularisation sous ses nouvelles couleurs. Et a même trouvé le chemin des filets, en reprenant habilement un centre en retrait. "Lucas (Buadès) a fait un très bon centre et la course de Papis (Malaly Dembélé) a accaparé la défense. C’est un but collectif", a-t-il souligné, en anglais, après la rencontre. Ce qui ne l’a pas empêché d’éprouver un plaisir plus personnel. "Le premier but est souvent le plus difficile à marquer", a glissé le joueur de 27 ans.

"Intelligent et volontaire"

S’il a réussi à mettre fin à une disette offensive de six matches pour le Raf, Arni Vilhjalmsson a aussi montré de bonnes dispositions dans le jeu, qui ne sont pas passées inaperçues aux yeux des spectateurs de Paul-Lignon. Habile dans les petits espaces, malin dans ses déplacements, à l’aise techniquement et souvent à la recherche de combinaisons avec ses partenaires, l’attaquant recruté après le départ d’Ugo Bonnet à Valenciennes a montré des qualités intéressantes. "Il sent le jeu, il est intelligent et volontaire", a salué Laurent Peyrelade, son entraîneur, à l’issue de la rencontre.

Sa bonne prestation pourrait par ailleurs faciliter un peu plus son intégration, dans un club qui n’est pas habitué à accueillir des joueurs ne parlant pas français. "Malgré la barrière de la langue, on voit qu’Arni est un garçon positif, qui s’inscrit déjà dans l’équipe. Il a un état d’esprit ouvert", a appuyé le coach.

"Je suis très heureux d’être ici", a avancé l’intéressé à propos de ses premières semaines en Aveyron. "Les gens, au sein du club comme à l’extérieur, sont très gentils avec moi et font en sorte que tout se passe bien. Tout le monde m’a très bien accueilli dès le début, ce que je n’avais jamais vécu ailleurs", a assuré celui qui a également connu des expériences en Norvège, en Suède, en Pologne et en Ukraine dans sa carrière.

L’apprentissage du français, un challenge conjugal

Après avoir emménagé dans un appartement la semaine dernière, il reste désormais à l’Islandais à progresser en français pour se sentir plus à l’aise dans son nouveau club. Même s’il comprend quelques notions, Arni Vilhjalmsson a encore besoin de traductions en anglais des consignes à l’entraînement, de la part de joueurs ou de membres du staff. "Mais ce n’est pas un gros problème, a-t-il assuré. Ce n’est pas nouveau pour moi de me trouver dans cette situation." Toujours est-il que ses progrès dans la langue de Molière pourraient être motivés par un challenge conjugal, avec sa compagne Sara Bjork Gunnarsdottir, joueuse de Lyon. "Il y a une compétition entre nous deux pour savoir lequel sera capable de bien parler français en premier, a-t-il expliqué dans un grand sourire. Et comme elle a déjà un bon petit niveau, il va falloir que je m’améliore !"