Villefranche-de-Rouergue. Domaine Philémon : démarche bio et cépages rares

Parlez-lui de Brancol, d’Ondenc, de Jurançon et sa mine sérieuse se fend d’un large sourire. Vigneron sur le plateau cordais, vers les hauts de Gaillac, Mathieu Vieules se montre alors intarissable sur le sujet : "Le Brancol, c’est le Mansois de Marcillac, mais le nom scientifique de ce vieux cépage rare est Fer Servadou - qui se conserve bien - car autrefois, les grappes vieillissaient très bien sur la souche jusqu’en octobre. Chez les Vieules, le goût des vendanges faites à la main s’est transmis de père en fils et Philémon, c’est le prénom de l’arrière grand-père, celui-là même qui avait replanté les vignes après la terrible invasion du phylloxéra."

Agriculture solidaire

Depuis, le domaine s’est agrandi (jusqu’à 25 hectares en 2010) et diversifié avec 35 hectares de céréales et l’ajout d’un troupeau de brebis pour l’écopâturage. "Nous avons opté pour la démarche Nature et progrès, une branche de l’agriculture biologique et solidaire qui privilégie la vente sur les marchés. Cela fait maintenant 15 ans que nous tenons un stand à Villefranche et, en plus de la vente aux cavistes et d’un peu d’export vers les États-Unis, nous vendons aussi sur le marché d’Albi le samedi".

Bag in box et tout en bio

À l’étal et en bouteilles, un blanc sec Ondenc, un blanc doux "loin de l’œil" un rosé, un rouge et le haut de gamme, le Prunelart, vinifié dans des amphores en terre cuite. "Celui-là, c’est le père du Malbec de Cahors, on n’en trouve plus que 150 hectares en France." La vente s’effectue également en bag in box et en vrac à prix léger mais tout en bio.