Football - Rodez : six ans plus tard, retour en quart pour les Rafettes

J’ai justement revu des photos du match à Paul-Lignon il n’y a pas longtemps", remarquait Océane Saunier avant l’entraînement, jeudi soir, à trois jours du quart de finale contre Yzeure, prévu dimanche 6 mars (14h30). Ce match dont parle l’attaquante ruthénoise, c’est le quart de finale de la coupe de France que les Rafettes ont gagné le 27 février 2016 contre Guingamp (2-2, 4-1 tab).

Une journée importante pour le club et son équipe féminine qui signait sa meilleure performance dans la compétition en se qualifiant pour les demi-finales. Si elles ont été balayées par les Lyonnaises aux portes de la finale (9-0), les trois Ruthénoises qui sont encore dans l’équipe, six ans plus tard, préfèrent se souvenir de leur triomphe à la maison.

Un sentiment incroyable

"On peut même dire que c’était une remontada", sourit Sofia Guellati, aux côtés de ses coéquipières Océane Saunier et Laurie Cance. Elles sont les trois dernières joueuses sang et or à avoir vécu l’épopée de 2016. Et la première chose à laquelle elles pensent quand elles s’y replongent, c’est "les pénos", s’exclament en chœur les Ruthénoises. "Mais aussi le fait qu’on était menées 2-0 à la mi-temps et qu’on arrive à revenir au score", ajoute la capitaine Cance.

Les Rafettes insistent sur l’émotion qu’elles ont ressentie quand Flavie Lemaître marquait le but qui les qualifiait. "Un sentiment indescriptible", décrivent-elles, de retour le temps d’un instant dans l’effervescence de Paul-Lignon, ce jour-là. "On avait un bon groupe, et on fait aussi notre meilleur résultat en championnat", souligne Saunier. À l’issue de la saison 2015-2016, les Ruthénoises terminent 5es de D1. Et cette année, elles sont aussi bien lancées.

"La coupe, c’est du bonus"

Premières de D2 depuis l’automne, les protégées de Mathieu Rufié ont actuellement cinq points d’avance et un match en plus que leurs dauphines niçoises. Si elles sont "excitées de jouer ce quart", comme le dit Guellati, leur objectif principal est le championnat. "La coupe, c’est du bonus. Ça nous permet de garder le rythme", reconnaît Saunier. Il leur reste six journées pour être fixées, avec en tête, l’ambition de retrouver en D1.

Parmi les plus jeunes du groupe sang et or en 2016, Guellati, Saunier et Cance sont aujourd’hui des cadres de l’équipe. " On a pris de la maturité. Avec l’âge, on est obligé d’amener les jeunes le plus loin possible ", constate Cance en riant. Elles abordent la coupe " sans pression ", et espèrent que, comme en 2016, Paul-Lignon les " poussera " vers un nouveau chapitre de leur histoire.