À Malaga, le Laguiolais Matthieu Sanz conjugue santé et nouvelles technologies

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  • Mayra et Matthieu ont choisi l’Espagne comme patrie de cœur : "On apprécie vraiment le dynamisme espagnol." MS
    Mayra et Matthieu ont choisi l’Espagne comme patrie de cœur : "On apprécie vraiment le dynamisme espagnol." MS
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Aurélien Delbouis

Grâce à l’utilisation de méthodes innovantes des données et de l’intelligence artificielle, le Laguiolais Matthieu Sanz contribue depuis Malaga, à l’amélioration de la prise en charge des patients et au développement de la médecine de demain. Rencontre.

Paris, Londres, Cork, Dublin, Barcelone et maintenant Malaga… En une dizaine d’années, il a fait du chemin. Depuis Laguiole où il garde ses racines solidement ancrées, Matthieu Sanz a aiguisé son appétit pour les voyages. Ce goût immodéré pour l’ailleurs insufflé très tôt par son père qui, avant lui, a multiplié les expériences aux États-Unis ou au Canada avant de poser ses valises sur les contreforts du plateau séculaire.

Pleinement acclimaté aux chaleurs ibériques, Matthieu a lui, fait le choix de la capitale économique andalouse comme base arrière d’une carrière dans le commerce. Son rôle chez IQVia, le leader mondial des logiciels Cloud pour l’industrie de la santé et des sciences de la vie, "gérer les relations commerciales avec nos partenaires et implémenter les solutions informatiques maisons chez nos clients."

Le quadragénaire qui conjugue santé et technologie assure aussi l’interface avec les EY, Deloitte, KPMG et PwC, les quatre cabinets en conseils financiers et d’audit qui constituent ce que l’on appelle communément le "Big Four" et qui accompagnent les grandes entreprises comme les gouvernements et leurs ministères.

Ses clients ne sont pas moins connus ou ont, du moins, largement bénéficié de la récente "actualité Covid" pour ne plus passer inaperçu. "On travaille avec Astra Zeneca, Pfizer, Moderna, Sanofi, Pierre Fabre, Ipsen…" détaille Matthieu.

Cette actualité Covid a d’ailleurs poussé les derniers récalcitrants à prendre le virage de la digitalisation. Ainsi, et aujourd’hui plus qu’hier, les secteurs de la santé et des sciences de la vie s’appuient sur un réseau de relations de plus en plus complexe qui relie les chercheurs, les professionnels, les prestataires de soins de santé, les fabricants, les organismes de réglementation et les patients pour garantir l’efficacité et la fiabilité des traitements.

Malaga, le pari de la technologie

Rouage essentiel de cette nouvelle constellation d’opérateurs mondiaux de la santé, Matthieu accompagne plus spécifiquement les laboratoires pharmaceutiques "dans tous les processus du médicament." Entendre, toutes les étapes avant la mise sur le marché d’un nouveau traitement, "du simple état de projet jusqu’à sa commercialisation."

"Nous proposons les logiciels spécifiques dès les tests cliniques, le recrutement des patients. Nous avons aussi des solutions informatiques pour répondre aux impératifs normatifs, de traçabilité, de gestion d’éventuels effets cliniques."

Voilà pour la partie clinique. Vient ensuite la partie "plus commerciale", poursuit le trentenaire. "Une fois le médicament approuvé nous facilitons sa mise sur le marché via des délégués médicaux." Tout ça grâce à des logiciels maisons qui font la richesse de l’entreprise américaine, qui regroupe environ 55 000 employés dans une centaine de pays.

"En clair, termine Matthieu, IQVia repose sur un ensemble d’offres qui permettent aux laboratoires de repenser leur approche du développement clinique à la commercialisation d’un produit et d’observer plus rapidement un impact significatif sur les soins de santé."

"Les Espagnols savent faire la fête"

Pleinement investi dans sa vie professionnelle, Matthieu l’est tout autant dans sa vie personnelle. Jeune papa d’un petit Bastian, 4 mois, avec sa compagne Mayra, le jeune cadre dynamique a trouvé en Espagne, et à Malaga en particulier, sa destination de cœur. "Dès que j’ai pu, j’ai voulu découvrir ce pays. J’ai fait un premier stage à Valence, la ville dont était originaire mon grand-père. Ça avait du sens. Après Cork et Dublin en Irlande, j’ai eu l’opportunité de revenir. D’abord à Barcelone puis aujourd’hui à Malaga : une ville, plus petite, qui correspondait davantage à nos aspirations."

Étape sans grande saveur de touristes pressés de rejoindre Séville ou Cordoue, la capitale de la Costa del Sol opère depuis quelques années une mue remarquée en axant son développement sur les services, l’offre culturelle et les domaines de la Tech. "Le parent pauvre de l’Andalousie s’est internationalisé, apprécie le Laguiolais. Il fait franchement bon vivre ici. Et les Espagnols, c’est indéniable, savent vraiment faire la fête ! La Feria, par exemple, se prolonge sur 3 semaines. Plus long que la fête du vin de Bruéjouls, non ?"

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