Rodez. Auto : de la voiture au blog, le Ruthénois Claude Canitrot cultive sa passion du rallye

Ce quinquagénaire ruthénois, ambulancier de profession, est arrivé dans le monde du rallye au milieu des années 1980. "C’était en 1985, j’étais cibiste sur les parcours puis j’ai fait un peu d’assistance, se remémore-t-il. Ensuite mon frère Jean-Marc, qui a deux ans de moins que moi, m’a mis le pied à l’étrier et j’ai débuté à ses côtés comme copilote. C’était en 1989, au rallye de la Calypso à Capdenac." Ensemble, les deux frères ont participé à plus de 150 rallyes. Jean-Marc Canitrot ayant levé le pied, Claude a continué auprès d’autres pilotes. " J’ai dû en copiloter une bonne vingtaine en France et en Andorre. "

Pilote sur une édition du Rouergue

Lorsqu’il a pris sa retraite sportive, il y a sept ans, après le rallye de Marcillac, Claude Canitrot affichait plus de 250 rallyes dans le baquet de droite et un derrière le volant. "J’ai fait le Rouergue au volant d’une 205 dans les années 1990, je ne me souviens plus quand exactement. Il a fallu que mon pilote soit indisponible pour que je prenne les commandes, souligne-t-il. Je me souviens de la spéciale de nuit à Moyrazès, où on a fait 32 km en pleine nuit et où on est rentré au parc fermé à 1 ou 2 heures du matin. J’ai terminé le rallye, je me suis bien amusé mais je suis revenu de suite dans le baquet de droite. Le pilotage ne m’intéressait pas."

Entre-temps, Claude, assisté de Florence Fanzara une autre passionnée, a créé en 2003 un blog appelé "Rodez Sport Auto". Le site internet recense un grand nombre d’informations sur les rallyes et les pilotes locaux, ainsi que sur l’ASA (association sportive automobile) Route d’Argent, dont le Ruthénois faisait partie jusqu’à ce qu’il arrête de courir. "Maintenant, après quasiment 20 ans d’existence, le site est progressivement remplacé par la page Facebook du même nom. Cela permet d’être au cœur de l’actualité et de publier instantanément."

Même s’il ne court plus, la passion l’anime toujours autant. "Je ne vais pas souvent sur les rallyes, car ça me ronge d’être au bord. Alors je les suis à la maison, collé sur internet à suivre tout en direct et à prendre des nouvelles si je vois qu’il est arrivé quelque chose." Ça le ronge tellement qu’il ne s’interdit pas de penser à un retour. "Il y a peu, on m’a proposé de copiloter en VHC (véhicule historique de compétition). Je n’ai pas répondu par l’affirmative, mais je me questionne."

En attendant, pour combler le vide laissé par les rallyes, Claude Canitrot participe à des programmes d’aide dans une communauté religieuse en Côte d’Ivoire. "C’est une communauté ou ma tante est restée 42 ans et je m’y rends souvent", souligne ce grand amateur du sport auto.