Football : "Une chance incroyable", pour le Ruthénois Lionel Mpasi sur la route du Mondial-2022

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  • Lionel Mpasi (27 ans) : "Joël (Kiassumbua, à gauche d’Mpasi sur la photo) est très important pour moi depuis que je suis arrivé en sélection. Travailler à ses côtés, c’est une expérience top."
    Lionel Mpasi (27 ans) : "Joël (Kiassumbua, à gauche d’Mpasi sur la photo) est très important pour moi depuis que je suis arrivé en sélection. Travailler à ses côtés, c’est une expérience top." DR - DR
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Aurélien Parayre

Le portier international de Rodez (Ligue 2) a rejoint la RD Congo lundi 21 mars pour disputer les barrages de qualification au Mondial-2022. Deux matches face au Maroc, à Kinshasa vendredi 25 et à Casablanca mardi 29, pour marquer l’histoire. Lui, le binational formé au PSG, qui a joué un Mondial U17 avec la France en 2011 et qui a découvert son pays d’origine tout récemment. Entretien réalisé ce lundi.

Être appelé en sélection pour jouer cette qualification et se retrouver à deux matches de disputer une coupe du monde, cela représente quoi pour vous ?

C’est une énorme fierté. On n’est plus qu’à deux matches du Mondial ! J’ai eu la chance de faire quasiment toute la campagne de qualification avec le Congo. Et d’être dans la liste pour la dernière marche d’accès à la coupe du monde, oui, c’est une énorme fierté. Il y a beaucoup de joie, d’impatience, de l’excitation aussi. On a hâte d’être à vendredi pour pouvoir se battre afin d’obtenir cette qualification […] C’est l’histoire qui est en marche, cela fait 48 ans qu’on n’a pas été au Mondial ! On a vu ce lundi quand on est arrivé à l’aéroport tout l’engouement. Même depuis que la liste est sortie, cette ferveur est partout. Plus le match approche, plus on sent que tout le monde est derrière nous.

Quel rapport entretenez-vous avec la sélection depuis que vous avez été appelé pour la première fois en 2021 ?

Je me dis que c’est une chance incroyable de se retrouver aux côtés de joueurs qui jouent la Ligue des champions, de mecs que je regardais à la télé quand j’étais plus jeune. Des Dieumerci Mbokani, des Chancel Mbemba… J’ai aussi retrouvé des joueurs que j’ai côtoyés durant ma carrière, que ce soit au PSG, au centre de formation, ou à Torcy plus jeunes, comme Marcel Tisserand. Ça fait plaisir aussi de se retrouver à côté des grands noms du Congo. C’est super-flatteur. Franchement, je profite de tous les moments. C’est une expérience de malade. Ça me sert beaucoup dans la vie de tous les jours. Dans ma vie d’hommes et dans ma carrière aussi, quand je rentre en club à Rodez, cela me sert énormément.

Comment sont les relations entre vous et votre sélectionneur argentin Hector Cuper ?

Cela se passe très, très bien. C’est un sélectionneur qui a beaucoup d’expérience, il a entraîné pas mal de sélections, c’est un grand nom du football. Après, il parle espagnol, donc on n’a pas énormément d’échanges.

Concernant le pays, la RD Congo, c’est lors de votre première fois en tant qu’appelé en sélection que vous l’avez découvert, il n’y a pas si longtemps d’ailleurs.

Pour ma première en septembre (sa première sélection officielle date, elle, de février 2022 lors d’un amical, NDLR), c’était aussi la première fois que je venais au Congo. J’avais prévu d’y aller depuis bien longtemps, mais avec le football, l’organisation, ce n’était pas simple. Grâce à la sélection, j’ai donc pu découvrir mon pays d’origine. Et c’était magnifique. J’y suis d’ailleurs retourné en décembre avec ma famille pour passer les fêtes. Et là, j’ai vraiment découvert le Congo. Ça a éveillé pas mal de choses en moi. Car quand tu grandis en France dans de superbes conditions, quand tu viens ici, tu vois ce qu’est la vraie vie, où tes parents ont grandi. Et ça te donne énormément de force. Tu comprends tes origines.

Pour revenir au sportif, en sélection vous êtes gardien N°2, derrière Joël Kiassumbua. Pourtant, ce dernier est sans club depuis cet été. Comment cela se vit ? Quelle est votre relation ?

On a une super relation. Joël est très important pour moi depuis que je suis arrivé en sélection. Il m’a donné pas mal de conseils. Travailler à ses côtés, c’est aussi une expérience top. Il n’y a pas de souci particulier du fait qu’il n’ait pas de club. On ne sent même pas qu’il n’en a pas. Il est très confiant, calme, serein et ça se voit sur le terrain. Il a toujours fait de grosses performances depuis que je viens sélection. Je m’inspire beaucoup de lui. C’est un gardien qui a quand même une carrière, et ça fait un moment qu’il est en sélection. Du coup, il sait comment ça marche ici. Moi, je prends tout ce qu’il y a à prendre, je travaille dans mon coin, comme je l’ai toujours fait d’ailleurs (il a été doublure à Rodez de 2016 à fin 2020, avant de devenir N°1, NDLR).

Collectivement, cette double confrontation face au Maroc, vous l’abordez avec le statut d’outsider ou pas forcément ?

On est serein, on sait qu’on a un groupe de qualité, qu’on peut faire de belles choses. Les gens disent ce qu’ils ont envie de dire et on l’accepte totalement. Mais, nous, on est concentré, sûr de nos forces. On sait qu’on se battra, qu’on jouera avec le cœur et qu’on fera tout pour remporter déjà cette première manche chez nous. Car si on la gagne, on envoie un message.

Tahiti sur la touche

Passée récemment par Rodez pour se préparer aux éliminatoires de la coupe du monde 2022, la sélection tahitienne n’a pas encore disputé de rencontre lors de ce tournoi entre les équipes d’Océanie, à Doha (Qatar). Les Tahitiens devaient jouer leur premier match de poule le 17 mars face au Vanuatu, mais il a été remis à cause de cas de covid chez ce dernier. Et en début de semaine, l’équipe du Vanuatu a annoncé son retrait de la compétition car la grande majorité de ses membres ont été testés positifs au virus. Les Tahitiens de Samuel Garcia devaient ensuite affronter les îles Cook, mais cette rencontre a elle aussi été reportée à cause de contaminations au covid chez leur adversaire. Le programme des Toa Aito prévoit qu’ils défient les Îles Salomon jeudi, quatrième et dernière équipe de la poule, et la seule sélection à avoir marqué des points jusqu’à présent.
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Les commentaires (1)
CRIC 12 Il y a 2 années Le 22/03/2022 à 20:45

ils ont pas finit de prendre des buts le Congo !!!