Législatives en Aveyron : dans la troisième circonscription, les candidats tardent à sortir du bois...

  • Christophe Saint-Pierre (LR), seul candidat déclaré à ce jour.
    Christophe Saint-Pierre (LR), seul candidat déclaré à ce jour. Centre Presse - José A. Torres
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Guilhem Richaud

À moins de trois mois des législatives, les candidats ne se sont pas encore lancés officiellement dans la campagne. Mais en coulisses, les lames s’aiguisent. Dans la troisième circonscription, LREM veut profiter de la faiblesse de la droite et de la gauche.

Pour le moment, il est le seul. Christophe Saint-Pierre, ancien maire de Millau, est le seul candidat déclaré pour briguer la troisième circonscription de l’Aveyron (Millau – Saint-Affrique – Rougier – Lévézou) qui n’a jamais échappé à la droite sous la cinquième République. Il a été choisi par LR. Une désignation naturelle, vu ses relations avec Arnaud Viala, qui a quitté son poste l’été dernier, le laissant ainsi vacant, pour prendre le Département.

Mais ce choix interroge une partie de la droite locale, qui a déjà mal digéré l’abandon du sortant en cours de mandat. Si les noms d’Anne-Claire Solier, conseillère régionale, et de Christophe Laborie, conseiller départemental, ont un temps été évoqués, il semblerait qu’il n’y ait finalement pas de dissident "officiel". Mais en coulisses, on ne cache pas que l’investissement de certains dans la campagne pourrait être "modéré".

La majorité présidentielle dans les starting-blocks


Une situation qui aiguise l’appétit de la majorité présidentielle. Le sort de la circonscription pourrait dépendre des discussions entre les diverses composantes des soutiens à Emmanuel Macron. Patrice Panis, maire de Lédergues, adhérent d’Horizon, est intéressé. Tout comme Simon Worou, maire de Sainte-Juliette-sur-Viaur.

Le gantier Olivier Fabre s’y verrait également bien et mène, en coulisses, un travail de fond depuis plusieurs mois qui fait toutefois grincer quelques dents en interne. Mais son profil, qui pourrait également séduire les électeurs de la droite modérée est intéressant. Enfin, Jean-François Rousset, le référent départemental du parti depuis 2017 et élu à Montlaur serait également légitime vu son investissement pour LREM en cinq ans. 

La gauche sans solution

À gauche, c’est le no man’s land. Ni les socialistes, ni les écologistes, ni les communistes, ni LFI n’ont de candidat naturel. Côté PS, derrière Emmanuelle Gazel, la maire de Millau, qui n’ira pas, peu de noms ressortent.

La jeune garde saint-affricaine (Clément Fabre, Éric Fauconnier et Boris Benezech) semble un peu frêle et pense davantage à la reconquête de la Vilotte en 2026. Le candidat, s’il y a, devrait plutôt être issu de la société civile. L’extrême droite, elle, n’a pour le moment rien annoncé.