Decazeville. Usine Sam de Viviez : les élus veulent "garder l’outil de travail en l’état"

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  • Bertrand Cavalerie, Stéphane Berard, Christian Tieulié et Jean-Louis Denoit. / DDM BHSP.
    Bertrand Cavalerie, Stéphane Berard, Christian Tieulié et Jean-Louis Denoit. / DDM BHSP.
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Les élus sont unanimes pour dire qu’il ne faut pas toucher aux machines-outils présentes dans l’usine.

La décision du tribunal civil de Rodez d’ordonner l’arrêt de l’occupation de la SAM a suscité des réactions d’élus dont plusieurs tels Jean-Louis Denoit, Stéphane Bérard, Bertrand Cavalerie, Christian Tieulié ou Roland Joffre sont venus mardi à la SAM.

François Marty (président de Decazeville communauté et maire de Decazeville) : "À partir du moment où on travaille sur un projet important de reprise de l’outil de travail, grâce à la région, il ne paraît pas cohérent de donner libre cours aux liquidateurs. Car si les machines commencent à être vendues, il n’y a plus de projet possible. Il faut à tout prix trouver un accord de toutes les parties concernées pour que les choses s’arrangent. Aujourd’hui l’outil est gardé par un personnel licencié. Il faut à tout prix maintenir l’outil en l’état. On va se battre tous ensemble pour ça".

Jean-Louis Denoit (maire de Viviez) : "Cela laisse la même impression que l’on a depuis le début, un certain dégoût par rapport à tout ce qui s’est passé. La fin d’une entreprise qui est piétinée, encore plus après une lutte exemplaire de ses salariés. Les traîner en justice c’était dégueulasse. C’est anormal qu’on en arrive là, il faut à tout prix que les repreneurs trouvent l’usine en état".

Stéphane Berard (conseiller régional, maire de Capdenac-Gare) : "Une décision beaucoup trop hâtive. De plus la région est positionnée de manière écrite pour avoir l’outil de production sous protection. Cette décision arrive à un moment crucial où le porteur de projet est dans une bonne dynamique pour que cette entreprise retrouve une activité. Il faut que l’outil de production reste en l’état. Or, aujourd’hui seule la présence des salariés sur le site pour que le projet puisse mûrir le permet. Et on se retrouverait à ce qu’ils doivent quitter les lieux. Qui alors surveillerait le site de production pour qu’il soit en état quand le projet arrivera ?".

Bertrand Cavalerie (conseiller départemental Lot-et-Montbazinois) : "Une décision infiniment regrettable. Elle repose sur des motifs de droit pur mais elle est inattendue et inopportune au regard de la situation sociale locale car seuls les aspects de propriété sont envisagés sans considération des salariés et de leur volonté de préserver leur outil de travail. Or, un projet de réindustrialisation du site existe ! En ordonnant aux salariés de quitter l’usine d’ici le 5 avril, seule l’approche des liquidateurs judiciaires a été privilégiée. Il me paraît fondamental que l’ensemble des institutions de notre République concourent à préserver l’ordre public notamment en visant l’apaisement".

Christian Tieulié (conseiller départemental Lot-et-Dourdou) : "C’est triste pour le personnel et l’ensemble des syndicats engagés pour défendre cette entreprise. Je souhaite avant tout que l’outil de travail soit préservé. Quelle solution pour ce faire ? D’après le jugement, je ne vois pas de solution. Je suis inquiet là-dessus".

Pascal Mazet (conseiller régional) : "Je suis choqué et indigné. Et je suis encore plus déterminé à soutenir les SAM. J’appelle la population et les élus à se rassembler massivement ce mardi devant la SAM".

Bruno Leleu (conseiller régional) : "Les choses sont faites à l’envers. La région est à l’étude pour un projet de reprise du site par un industriel lotois. Je comprends que les salariés protègent l’outil de travail pour qu’il ne soit pas vendu ou dégradé. On aurait dû attendre la fin de cette étude. Demander aux syndicalistes de régler les frais d’huissier et les dépens, j’ai trouvé ça fort de café. Nous apportons notre soutien aux SAM. Il y a des combats nobles, même s’ils sont hors cadre de la loi. Protéger son outil de travail devrait être un devoir. J’appelle la population à un soutien sans faille".

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