Football : Depres-Vilhjalmsson (Rodez), un duo d’attaquants à parfaire

Ils n’avaient jamais été alignés ensemble au coup d’envoi, c’est désormais chose faite. Arni Vilhjalmsson et Clément Depres ont été titularisés au sommet du 3-5-2 de Rodez, samedi, lors de la réception de Niort (1-1). Une association qui n’a pas vraiment eu l’occasion d’être testée plus tôt, car après l’arrivée de l’Islandais, fin janvier, l’ancien Nîmois a connu des problèmes aux ischios qui ont limité son temps de jeu.

Des allures de plan A

Même s’il n’a pas trouvé la faille samedi, le duo a affiché des promesses pour la suite. Cela tombe bien, car cette paire ressemble au plan A de Laurent Peyrelade pour aborder la fin de saison, durant laquelle les Ruthénois se battront pour leur maintien. Plusieurs raisons expliquent cette tendance.

Tout d’abord, parmi les offensifs sang et or, les deux hommes peuvent se targuer d’avoir le CV le mieux garni. Depres a connu la Ligue 1 avec Nîmes, tandis que Vilhjalmsson a fréquenté la première division de plusieurs pays européens durant son parcours (Islande, Norvège, Ukraine, Pologne). Ils affichent aussi le meilleur rendement de but par rapport au temps de jeu (lire par ailleurs), devant des concurrents qui n’ont pas réussi à se rendre incontournables lorsqu’ils ont été alignés.

Profils complémentaires

Et surtout, leurs caractéristiques laissent augurer d’une compatibilité évidente, entre un Depres au profil de point de fixation, à l’aise dans le jeu aérien, et un Vilhjalmsson à la fois habile dans les petits espaces et capable de prendre la profondeur. "Arni a un profil complémentaire au mien, a confirmé le meilleur buteur sang et or (4 réalisations), à l’issue du nul contre Niort. Durant le match, il s’est beaucoup déplacé en fonction de moi, afin qu’il puisse être trouvé en profondeur."

Mais tout n’a pas fonctionné entre les deux hommes, samedi. Ils ont encore besoin de peaufiner leur entente afin de se montrer plus menaçants sur les défenses adversaires. "Arni aurait dû marquer sur ce match", a regretté l’entraîneur aveyronnais. Une preuve que malgré les promesses, le plus dur est encore à faire. "On échange beaucoup, mais c’est long à mettre en place, il faut du temps", avance Depres. Mais mieux vaudrait ne pas trop en perdre pour peser dans un fin de saison à enjeu.