Rugby : Patrick Furet de retour à Rodez pour "structurer"

Un petit tremblement de terre. Ce mardi 5 avril, sur les coups de midi, quand le communiqué du Rodez rugby nous est parvenu, il a fallu s’y reprendre à deux fois pour y croire, pour ne pas se dire que c’était un poisson d’avril en retard. Puis le coup de fil au président Stéphane Floirac l’a bien confirmé. Patrick Furet, l’ancien coach de feu le Stade Rodez Aveyron, en Fédérale 1 (2012-15), parti ensuite entraîner chez les pros à Dax (D2) ou plus récemment à Castres (Top 14), est de retour aux affaires sur le Piton !

Et cela à partir du 1er juillet prochain officiellement, que l’équipe fanion du club évolue en Honneur ou ait gagné ce printemps sa place en Fédérale 3. "Oui, ça ne change rien, nous a certifiés le Corse de 48 ans, ancien 2e ligne de Narbonne, Perpignan ou encore Castres et qui a bien failli quitter le monde du rugby ces derniers mois. Je m’inscris dans un projet sportif et de vie. Je serai dans la continuité de ce qui a été mis en place depuis plusieurs saisons maintenant. Mon rôle sera, en transversalité, de le faire prospérer, grandir. " Dans un poste de manager général donc, aux définitions aussi larges que prépondérantes. "C’est une très bonne nouvelle pour le club de Rodez, a réagi son ancien binôme en Aveyron et actuel coach de l’équipe Une, Jérôme Broseta. Cette création de poste est capitale dans un club pour sa structuration. Et le fait que ce soit Patrick, c’est top. On a partagé quelques chambres d’hôtel et on en a passé des nuits blanches à réfléchir ensemble. Je sais que c’est quelqu’un qui sera investi à 200 % pour le club, et il a un petit CV dans le rugby sympa quand même…" Au point d’ailleurs de replacer Rodez sur la carte du rugby d’élite très rapidement ?

Formation, budget, projet

"Patrick a accepté de nous rejoindre pour travailler à la structuration du club à long terme, tempère le président Floirac. Il va d’ailleurs y avoir un moment de calage, de diagnostic. Et ensuite on prendra des décisions. " Il faut dire que le futur proche du RR est aujourd’hui délicat à prédire, en pleines phases finales. Et les choix seront forcément adaptés au niveau dans lequel les seniors I évolueront la saison prochaine. Et cela bien que Furet fasse déjà de "la formation, un axe fort ". " On croit beaucoup en notre école de rugby, surenchérit Floirac. L’objectif c’est qu’on ait plus de 200 gamins l’an prochain pour pérenniser toutes nos équipes et fournir ensuite l’équipe fanion. Aujourd’hui, 90 % de ses joueurs sont Ruthénois et sa moyenne d’âge est de 23 ans. On veut garder cette philosophie. "

Pour autant, le budget du club devrait être revu à la hausse. Lui qui doit s’établir cette année à "environ 350 000 euros ", assez largement grevé par le manque à gagner dû à l’impossibilité d’évoluer au stade Paul-Lignon. "Bien sûr qu’il faudra augmenter nos ressources, estime Floirac. Mais l’annonce du maire de notre retour prochain à Paul-Lignon est un élément clé. C’est vital pour nous, pour notre modèle économique."

Pour Patrick Furet, c’est un " challenge très intéressant" à relever. Lui qui est toujours resté en lien avec Rodez, dont sa compagne est d’ailleurs originaire. " L’histoire avec cette ville et ce club est particulière pour moi, oui. J’ai un fort attachement à certaines personnes encore présentes. Ça a joué dans mon choix de revenir." Comme d’ailleurs le fait de pouvoir compter, toujours selon lui, "sur un socle, des fondations déjà bâties et stables".