Football : pour Rodez, le record ou le réconfort

Un écho désagréable, de ceux dont on voudrait se débarrasser au plus vite, résonne aux oreilles ruthénoises. Incapable de gagner depuis plus de quatre mois, le Rodez Aveyron football a vu sa disette s’étirer à quatorze matches, après son nul contre Niort (1-1) le 2 avril. Quatorze, exactement comme la série du même genre endurée la saison dernière, entre septembre et janvier, la plus longue du club depuis au moins quinze ans.

Les plus optimistes pourront toujours se dire que cela n’avait pas empêché les sang et or d’obtenir leur maintien l’an dernier. Cependant, les similitudes mathématiques ne disent pas tout. Le Raf a cette fois le confort de se trouver du bon côté de la zone rouge mais sa marge de manœuvre paraît paradoxalement plus réduite, car la précédente carence de succès était survenue bien plus tôt dans la saison, et une prolongation de la disette pourrait désormais avoir des effets plus embarrassants.

"On est devant eux, il faut qu’on le reste"

Reste à savoir si les Aveyronnais seront capables de ne pas améliorer leur triste record, ce soir à Quevilly, eux qui ont semé quelques espoirs de redressement, la semaine dernière contre Niort (1-1) ou avant la trêve face à Guingamp (1-1). Mais leur revers à Sochaux (2-0), entre ces deux prestations, a aussi rappelé que le manque de constance, y compris dans l’engagement et les intentions, est l’une de leurs grandes faiblesses du moment.

La bande de Rémy Boissier a une part de son destin à écrire, ce soir, et pas seulement pour la trace qu’elle laissera dans les statistiques. Elle se déplace en effet chez un de ses concurrents directs au maintien, pour un affrontement qui s’annonce capital dans le décompte final. "On est devant eux, il faut qu’on le reste", a prévenu Laurent Peyrelade, l’entraîneur.

Trois défenseurs de retour

Avec un groupe renforcé par les retours de suspension de Julien Célestine, Adilson Malanda et Lucas Buadès, les Ruthénois pourront toujours se rassurer en se disant que leur adversaire n’est guère mieux loti qu’eux en ce moment. Coincé à la place de barragiste (avec deux points de retard sur le Raf), Quevilly n’a remporté qu’un seul de ses treize derniers matches de championnat.

Ils pourront aussi se rappeler que le précédent déplacement à Robert-Diochon a été un bon souvenir, puisque le succès obtenu il y a trois ans quasiment jour pour jour (1-0) avait constitué un grand pas vers la montée en Ligue 2. Mais c’est désormais de survie à ce niveau qu’il est question, aujourd’hui, pour Rodez, qui a encore les cartes en main pour son maintien.

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