Présidentielle 2022 : le ministre Joël Giraud pris à partie sur le marché de Villefranche-de-Rouergue

Abonnés
  • Joël Giraud a été pris à partie notamment par des antivax sur le marché.
    Joël Giraud a été pris à partie notamment par des antivax sur le marché. GDM
Publié le
Lucie Tollon

Joël Giraud, ministre de la Cohésion des territoires était en déplacement jeudi 14 avril pour apporter son soutien au président sortant. Un tour du marché qui lui a permis de rencontrer des sympathisants et de se confronter aux opposants.

Des mains serrées, des plaisanteries lancées, des compliments satisfaits… Joël Giraud a fait son marché à Villefranche-de-Rouergue jeudi 14 avril. Accompagné d’Anne Blanc, députée LREM, le ministre à la Cohésion territoriale avait posé sa veste d’élu pour venir soutenir Emmanuel Macron pour le second tour de l’élection présidentielle qui aura lieu dimanche 24 avril. À ses côtés également des partisans venus tracter, représentant une partie de l’électorat du président sortant : des retraités séduits par le programme du candidat. Un programme "dans la continuité", a martelé jeudi Joël Giraud.

Ensemble, ils ont prospecté autour de la place Notre-Dame, durant une heure, à l’ombre de la collégiale. L’occasion pour le ministre de découvrir les résultats de la politique Action Cœur de ville mise en place sous Emmanuel Macron de la bastide. Si la balade entre les étals s’est d’abord faite sans accroc avec les passants, curieux et intéressés de cette venue, le ministre a rapidement été pris à partie par des opposants au gouvernement d’Emmanuel Macron.

"Vous nous crachez dessus tout le temps"

"Mal tombé" sur Alice une éducatrice qui a battu le pavé durant des mois avec un Gilet jaune, n’a pas mâché ses mots devant Joël Giraud et Anne Blanc : "Vous nous bloquez notre avenir, vous nous empêchez de nous projeter", commençait la passante avant d’enchaîner. "Vous nous méprisez en permanence. Vous nous crachez dessus tout le temps. J’ai fait les Gilets jaunes on s’est fait bombarder de lacrymaux, vous êtes honteux. Je ne peux pas parler avec vous…", s’agaçait alors la Villefranchoise avant de conclure : "Vous avez fait une autoroute à l’extrême droite et maintenant vous nous culpabilisez de ce qu’on doit faire et comment le faire." Un peu plus loin, ce sont les antivax qui se sont mêlés aux échanges reprochant au gouvernement les politiques sanitaires mises en place durant la crise du Covid-19 et l’obligation vaccinale. "Vous nous avez enfermés, vous nous obligez à nous vacciner… C’est scandaleux", s’emportait un maraîcher présent ce jeudi.

Le jeu de la politique, certes, mais une première pour le ministre peu habitué au tempérament aveyronnais, qui a pu compter sur le soutien des militants prêts à hausser le ton pour défendre leur candidat. Un marché encore animé donc.

Pourquoi Villefranche-de-Rouergue ?

La venue en Aveyron et notamment à Villefranche-de-Rouergue de Joël Giraud n'est pas anodine. Loin de ses Alpes dont il est originaire, le choix était stratégique. "C'est sur des territoires comme celui-ci que nous avons mené le plus de politiques publiques. Ici on est dans une ville Action coeur de ville, on a mis des moyens en ingénieurie pour faire en sorte qu'on reprenne des commerces, de l'habitat, etc. C'est un territoire emblématique de notre pays..." Le dessein était donc de communiquer sur la poursuite des politiques de territoires surtout ruraux "qui ont été très importantes sous le quinquennat d'Emmanuel Macron" ajoutait Anne Blanc.
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?