Rugby : Decazeville au bout du suspense

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  • L’essai de Falgayrat à la 95e a libéré le SCD.
    L’essai de Falgayrat à la 95e a libéré le SCD. Centre Presse - Jean-Louis Bories
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Philippe Cauffet

Au bout des prolongations, le Sporting s’est qualifié ce dimanche après-midi pour les 32es de finale de Fédérale 3, restant en vie pour la montée.

La joie était à la hauteur des attentes, ce dimanche. Une joie simple, de joueurs de rugby qui savent que peu importe le contenu, la qualification est en poche et l’aventure continue. Un stade Camille-Guibert sacrément garni, un public qui demandait, finalement, que ce suspense finisse sur un sort favorable. Un Sporting qui a souffert mais a remporté la première manche des phases finales.

Le temps de "Toussaint", avec un vent terrible et une pluie incessante, n’aura pas permis de belles envolées, de croisées, de percées. Il aura accouché, du coup, d’une prolongation lors de laquelle le Sporting a su mieux gérer et piquer, quand il le fallait, un adversaire au bout du rouleau. Jamais de la saison, le SCD n’aura réalisé une si belle entame. Aidés du vent, les coéquipiers de Quentin Fiches auront dominé copieusement des Aixois surpassés. Le SCD ne devait son salut qu’à la botte de son ouvreur Jérôme Accorsi, une nouvelle fois, l’homme du match.

Et si l’adversaire ne donnait pas de gage de réussite dans son jeu, il tenait tout de même en respect Decazeville, en mettant l’accent sur les rucks dans lesquels les Savoyards grattaient bon nombre de ballons. Et c’est presque logiquement qu’ils revenaient dans la partie, sur deux pénalités de leur ouvreur Gentil-Perret, qui égalisait à six partout.

Decazeville était dans le dur, désorganisé et se voyait trop sanctionné. Mais rien de bien alarmant tant les Aixois, pas plus inspirés, avaient bien du mal à tenir le ballon et ne s’approchaient à aucun moment de la ligne d’en-but bleu et blanc. Bref, laisser passer l’orage et filer en prolongation, voilà le plan de jeu d’un Sporting qui allait nettement surclasser son adversaire dans ce temps additionnel.

Et maintenant, place à Aubagne

Sans vraiment retrouver un jeu flamboyant, le Sporting s’en remettait à ses avants. Un coup, Benjamin Besombes en percussion, l’autre coup Boris Lac, certainement le meilleur Decazevillois avec le "vieil" ouvreur du SCD. Le Sporting avançait, dominait et, surtout, tenait le ballon, frustrant Aix-les-Bains pour qui les jambes commençaient à devenir lourdes.

Et comme toujours depuis huit ans maintenant, ce diable d’Accorsi claquait un drop (9-6, 92e). Un réveil salvateur, au bout du bout du bout des prolongations. Le nez dans le gazon decazevillois, les Savoyards pliaient définitivement sur un groupé-pénétrant maison avec à la finition Adrien Falgayrat, poussé par tout son pack.

Le stade chavirait, joueurs sortis, entraîneurs envahissant le terrain, le Sporting se qualifiait pour les 32es de finale. L’affiche est déjà connue puisque Decazeville jouera contre Aubagne, premier de sa poule, en match aller-retour, les 1er et 8 mai prochains, le premier round à la maison. Une marche supplémentaire qu’il faudra à tout prix franchir pour espérer avoir la possibilité, ensuite, de jouer la montée.

Les réactions

Anthony Julian, entraîneur de Decazeville : "Très, très satisfait du comportement du groupe. Chaque joueur, entraîneur, dirigeant, on vit pour ces moments-là. Les garçons se sont vidés pour aller chercher la qualification. On savait que c’était une bonne équipe, nous n’avons pas été surpris de les voir faire un bon match."

Patrick Malpel, président de Decazeville : "Je suis surtout heureux pour les joueurs et les entraîneurs. Ils méritent de passer ce barrage. Cela fait tellement longtemps qu’on attendait ce moment. Fêtons cela et on aura la semaine pour penser à Aubagne."

Fabrice Morel, entraîneur d’Aix-les-Bains : "Ce n’est pas possible de jouer au rugby avec un temps comme cela. C’est ce qui explique que l’on arrive aux prolongations. Ce match est à l’image de notre saison : on fait des erreurs, on n’a pas su concrétiser et puis on tombe sur une bonne équipe de Decazeville. C’est frustrant, j’aurais aimé faire ce match sur un terrain sec et par beau temps."

Pas encore cramé l’ancien Accorsi !

Ce n’est pas lui qui va prendre l’intervalle et attaquer la ligne d’avantage. Ce n’est certainement pas lui non plus qui va mettre toute son énergie dans des relances de l’extrême. Mais ce qu’il est précieux ce Jérôme Accorsi. Et même s’il fait une boulette, au moment de trouver la touche dans les 22 m d’Aix, il se rattrape quelques minutes plus tard sur un drop tranquille, serein, dans un fauteuil, à la 92e minute alors qu’il avait déjà passé deux pénalités en première période.

Encore une fois, bien protégé par son huit de devant, c’est lui qui a porté sa formation vers la victoire. C’est lui que l’on cherche quand le pack est sous pression. Du haut de ses 41 printemps, Jérôme Accorsi est toujours là, bien présent au rendez-vous.

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