Rodez : les pétanqueurs toujours en attente de leur nouvelle maison

Un sentiment de joie teinté de bonne humeur flotte dans l’air du boulodrome. « C’est la fin de saison, explique un joueur assidu. On commence à rejouer à l’extérieur. C’est beaucoup plus agréable », précise-t-il. Toutefois, si les sourires sont de sortie, c’est certainement parce que la fin de saison hivernale est aussi synonyme de paiement, par l’amicale, des points accumulés au cours de la saison par chaque pétanqueur lors des différentes parties. Par conséquent, si la plupart des amicalistes s’apprêtent à quitter les lieux le cœur léger, pour leurs dirigeants, en revanche, c’est une autre histoire. La faute au projet de déménagement du boulodrome qui « n’avance pas comme il le faudrait », estime le président de l’Amicale, Angel Marcos.

Le temps presse

Aux dernières nouvelles, tous les freins administratifs bloquant la réalisation, par la Ville, de ce nouvel équipement sur le site de l’ancien abattoir avaient été levés. Mais, cela ne s’est pas traduit par le coup d’accélérateur promis. Pourtant, le temps presse. Le campus universitaire va s’étendre et un nouveau gymnase doit prendre la place du boulodrome actuel. Par conséquent, pour ne pas perdre davantage de temps. Les pétanqueurs ont interrogé le maire de Rodez sur la possibilité d’une éventuelle reprise du projet par Rodez Aggloméréation. «Après tout, l’Amicale est composée de pétanqueurs issus de six clubs de l’agglomération ruthénoise. Il me paraît donc tout à fait normal que les communes d’où sont issus ces clubs participent au financement de ce nouveau boulodrome», plaide le président Marcos. D’autant que selon certains observateurs, avec l’Agglo, le projet aboutirait un peu plus rapidement, car bien qu’évoqué depuis longtemps à Rodez, la réalisation de ce projet n’est toujours pas inscrite au budget 2022.
Pour ce qui est de solliciter l’Agglo, le maire de Rodez et président de l’Agglo, Christian Teyssèdre a répondu «pourquoi pas».
Profitant d’une réunion de bureau organisée mardi dernier dans les locaux de l’Agglo, ce dernier a donc soumis l’idée à ses collègues, sans attendre de réponses immédiates. «Nous en avons discuté afin que chacun prenne connaissance du dossier», a indiqué le maire à ce propos.
«Nous allons nous réunir une nouvelle fois en bureau, mardi 3 mai, mais cette fois, après une semaine de réflexion, on devrait obtenir une réponse», estime le président maire.

De 32 à 46 terrains intérieurs

«Un délai raisonnable», pour les pétanqueurs de l’Amicale. En même temps qu’ils décidaient de se tourner vers l’Agglo, ces derniers apportaient quelques retouches sur le plan initial, faisant passer le boulodrome et ses 32 terrains intérieurs et autant à l’extérieur à une version XXL à 46 terrains intérieurs et autant à l’extérieur. «Il faut bien cela, estime le président Angel Marcos.
Lui, comme la plupart des autres pétanqueurs fréquentant le boulodrome se languissent désormais d’intégrer ce nouvel équipement qui commence à se faire désirer. «On s’est bien qu’il faudra encore patienter, indique l’amicaliste, mais une fois que l’on saura qui de la Ville ou de l’Agglo, financera l’équipement on y verra déjà un peu plus clair», conclut Angel Marcos avant de retourner à sa partie de pétanque. L’une des dernières avant la reprise de la prochaine saison en octobre. «On sera toujours à Saint-Eloi, c’est sûr, concède le dirigeant. En revanche, on saura enfin où l’on met les pieds».