Aveyron : Aubrac retrouve sa transhumance dans une immense fête populaire

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  • Sept troupeaux se sont succédé pour défiler sur la petite place du village d’Aubrac.
    Sept troupeaux se sont succédé pour défiler sur la petite place du village d’Aubrac. Centre Presse Aveyron - Guilhem Richaud
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Environ 20 000 personnes sont venues assister, dimanche, à la transhumance, dans le petit village d’Aubrac. Une véritable fête populaire après deux années d’annulations à cause du Covid.
 

Il y avait beau avoir de l’orage dans l’air, pour rien au monde ils n’auraient loupé ça. Des milliers de personnes ont participé, dimanche, à la transhumance en Aubrac. Depuis quelques jours, les agriculteurs aveyronnais étaient prêts pour ce rendez-vous traditionnel, qui marque la fin de leur long hiver dans les étables et qui leur permet, à eux et à leurs troupeaux, de retrouver la liberté de l’estive, en même temps que les beaux jours reviennent.

Si désormais beaucoup d’éleveurs montent leurs troupeaux en camions vers les hauteurs de l’Aubrac, pour des raisons évidentes de praticité, une poignée d’entre eux s’attache à faire perdurer la tradition de la transhumance. Dimanche, sept exploitations se sont donc prêtées au jeu, sous la chaleur inhabituelle d’un printemps déjà bien avancé. Avec une affluence qui frôlait les 15 000 personnes à la mi-journée, les organisateurs pouvaient être heureux.

Des camping-cars là depuis plusieurs jours

Après deux années d’annulations à cause du Covid, les amoureux de folklore et de tradition avaient envie de retrouver ce moment. Depuis plusieurs jours, les camping-cars étaient arrivés dans la montée vers le petit village d’Aubrac depuis Saint-Chély.

Une longue file de véhicule a également pris place, depuis très tôt dans la matinée, sur plusieurs kilomètres, afin de se garer puis de finir le trajet à pied. Plusieurs dizaines de cars ont également multiplié les allers-retours tout au long de la journée pour faire la navette et amener le public voir les vaches Aubrac, les rock stars de la journée.

Le symbole de la renaissance d’une race

Le premier troupeau, celui de Christian Joulia, s’est présenté sur la petite place du village sur les coups de 10 heures, avant de repartir, vers Fontanilles, deux kilomètres plus loin, une demi-heure plus tard. Un scénario qui s’est répété sept fois dans la journée, pour le plus grand plaisir des vagues de spectateurs, heureux pour pouvoir accompagner les vaches vers leurs quartiers d’été.
C’est une grande fête qui a eu lieu dimanche avec pour objectif de mettre l’honneur un territoire, des traditions, un folklore, mais surtout un métier, celui d’éleveur ou d’éleveuse, d’une race qui avait quasiment disparu il y a une cinquantaine d’années et que les éleveurs ont réussi à faire renaître au point d’en faire aujourd’hui une référence nationale.

Ce lundi matin, le petit village d’Aubrac devrait retrouver doucement sa tranquillité. Mais la petite dizaine d’habitants qui y vivent à l’année va côtoyer, pendant quelques mois, des habitantes saisonnières qui sont dans les vastes prairies du territoire, elles aussi ici chez elles.

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