Pourquoi les frais d’incident bancaire sont-ils plus élevés en France que dans les autres pays ?
Les frais de rejet de prélèvement sont 17 fois plus élevés en France qu'en Allemagne, 8 fois plus qu'en Italie et 3 fois plus qu'en Belgique, dénonce l'UFC Que-Choisir, l'association de défense des consommateurs qui appelle à les limiter.
Les frais d’incident bancaire sont beaucoup plus élevés en France que dans les pays voisins, dénonce ce mardi 7 juin l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir qui appelle le gouvernement à les réduire.
Les frais de rejet de prélèvement sont 17 fois plus élevés en France qu’en Allemagne, 8 fois plus qu’en Italie et 3 fois plus qu’en Belgique, précise l’UFC-Que Choisir.
Lorsque le prélèvement est effectué malgré un compte dans le rouge au-delà du découvert autorisé, seule la commission d’intervention est prélevée mais « une banque sur quatre (24 %), toutes membres du groupe Banques Populaires-Caisse d’Épargne (BPCE), ne trouve rien de mieux que d’alourdir la note en adressant à leurs clients une lettre 'd’information' à 10,70 € en moyenne », détaille le communiqué.
Devant ces pratiques, l’UFC-Que Choisir exhorte le gouvernement « à mettre au pas les excès des banques en matière de frais d’incident » à l’occasion du projet de loi pour la défense du pouvoir d’achat que le gouvernement veut présenter après les législatives.
L'UFC-Que choisir plaide pour des frais limités à 8 €
« Dès lors que la concurrence ne fonctionne pas, les pouvoirs publics sont selon nous légitimes pour intervenir à réguler le marché » et seraient « bien avisés de revoir à la baisse les montants » que les banques peuvent prélever pour les incidents de paiement, dit Matthieu Robin, chargé de mission Banque/Assurance à l’UFC-Que Choisir.
L’association estime que les consommateurs pourraient gagner plus d’un milliard d’euros si les frais de rejet étaient limités à 8 €.
Elle demande aussi plus de transparence aux banques dont seules deux – la Banque postale et la Bred – rétrocèdent systématiquement les doubles facturations des rejets qui se produisent lorsque le compte du client n’a pas été alimenté avant la deuxième tentative de prélèvement d’une facture.
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