Canicule : la France toujours accablée par une chaleur extrême, la vigilance reste de mise

L’après-midi a été torride, ce lundi. Dans l’Ouest, les chiffres sont édifiants. 42,6 °C à Biscarosse dans les Landes, 42,4° à Cazaux en Gironde, 42 °C à Nantes en Loire-Atlantique, et 39,3 °C à Brest dans le Finistère. D’après l’observatoire des orages et tornades Keraunos, ce ne sont pas moins de 23 records de chaleur absolus qui ont été battus.

La Bretagne étouffe

À Ouessant, l’île la plus occidentale de France métropolitaine, une température provisoire de 30,9 °C a été relevée, une première depuis le début des relevés météorologiques, rapporte Le Monde. Cette île du Finistère était la seule zone de plaine en France à n’avoir jamais atteint 30 °C, selon le météorologue Guillaume Woznica.

À Brest, le mercure est monté à plus de 4 °C au-dessus des valeurs les plus hautes enregistrées en 1949. À Nantes, même son de cloche : le record de la même année est dépassé de presque 2 °C. "Ce lundi marque le point culminant de cet épisode caniculaire sur la façade ouest du pays avec un pic de chaleur extrême, observe Météo-France. En Bretagne, ce niveau de chaleur est donc tout à fait exceptionnel."

Placée en vigilance rouge canicule, toute la façade ouest a été balayée par la chaleur : les 40 °C ont été atteints sur une bonne partie de la zone. Avec 37,2 °C de moyenne dans toute la France, l’après-midi du 18 juillet est même le deuxième le plus chaud de l’histoire, juste derrière le 5 août 2003 (37,7 °C).

"Apocalypse de chaleur"

"Dans certaines zones du Sud-Ouest, ce sera une apocalypse de chaleur", avait prévenu François Gourand, prévisionniste à Météo France.
Face à la multiplication de ces phénomènes, conséquence directe du réchauffement climatique, la seule protection est de "s’hydrater et limiter ses déplacements aux heures les plus chaudes", rappelle Météo France.

Les températures devaient toutefois chuter dans la soirée de lundi, entre 18 heures et 21 heures. Et ce, explique La Chaîne Météo, en raison d’une "arrivée de cet air océanique, appelé la galerne". Le phénomène, résultat d’une rotation violente du vent de l’ouest - nord-ouest associée à un accroissement de la vitesse du vent, est brutal mais pas totalement inconnu : il a déjà touché Biarritz le 18 juin dernier alors que la commune venait de connaître son record de chaleur absolu. Également connu sous le nom de “gwalarn” en Bretagne, “enbata” et “brouillarta” au Pays basque, ce phénomène est relativement fréquent dans le sud du golfe de Gascogne entre mai et octobre, explique France Info.