Découverte : quand Villefranche-de-Rouergue raconte son histoire d’eau

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  • Une balade à la découverte de l'histoire de l'eau.
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  • Certaines portions de sentier peuvent être raides.
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  • Une vue imprenable sur la bastide?
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  • Villefranche-de-Rouergue et son théâtre.
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  • L'Aveyron passe au cœur de la bastide.
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  • Une nature préservée.
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Olivier Courtil

Le sentier des sources permet d’arpenter une page méconnue de la "Perle du Rouergue". Tout cela grâce aux bons conseils des topoguides du comité départemental de randonnée pédestre de l’Aveyron.

Rue du Jeu de paume. Un nom qui en dit long sur l’histoire médiévale de la "Perle du Rouergue". Cette petite artère est le point de départ de la randonnée rive gauche, à Villefranche-de-Rouergue, qui fait entrer d’emblée dans le vif du sujet avec une pente très raide. L’effort est récompensé en offrant une vue imprenable sur la bastide dont sa collégiale. La table d’orientation laisse en revanche à désirer.

Le sentier se poursuit le long de la RD911 qu’il faut traverser pour poursuivre en direction du chemin de Combe-Salès et du château du Garriguet dont on ne peut atteindre que la grille. Des rencontres fortuites avec des habitants sont chaleureuses tout comme des segments arpentés à l’ombre de haies, salvateurs pour se protéger de la chaleur de l’été. Les oiseaux font entendre leur joie par leur chant.

On passe à l’ombre, on longe des prés où se prélassent vaches et chevaux en offrant une vue bucolique sur le chemin du Piaulet. Une pause au hameau de Compans permet d’apprécier quelques maisons fleuries. Et le plus beau, disons le plus surprenant, reste à venir. Le sentier des sources prend alors toute sa dimension et trouve son explication. On est bien sur les traces de l’alimentation en eau potable de la bastide par les sources proches du Ségala. On descend dans les sous-bois, fort agréable en cette saison. On y traverse Combe-Nègre.

Aqueducs sous les bois

Trois vestiges d’aqueducs témoignent de cette période qui a fonctionné de mai 1887 (date de la délibération au conseil municipal) au début des années 1980. La consommation étant devenue trop importante par la suite. Des panneaux retracent cette époque tout en informant sur l’usage de l’eau de nos jours. Une sensibilisation avec des comparaisons qui fait froid dans le dos. La moyenne mondiale est de 40 litres par jour par habitant ; elle est de 600 litres par jour pour un citadin américain !

Retour sur le sentier qui poursuit sa descente en direction de la rivière Aveyron. Le hameau Doumeyrac laisse encore voir de belles maisons fleuries en pierre. La descente caillouteuse exige prudence. La station de pompage s’ouvre sous nos yeux. L’Aveyron y coule au milieu. Un récent retraité revenu dans la maison de ses ancêtres ne boude pas son plaisir d’avoir quitté la grande ville pour la campagne rouergate.

Quant à la crainte d’inondation, il est catégorique : s’il est inondé, la bastide sera sous les eaux. Tout est calme et reposant. On suit l’Aveyron rive gauche par la route de la Beaume. Villefranche semble loin tant le silence est éloquent. Après quelques virages, une maison avec un pigeonnier pour indiquer que le Quercy n’est pas si loin. Du jeu de paume à la route de la Beaume, la boucle est presque bouclée. Reste à finir en apothéose.

L’illustre édifice des Bains douches qui abrite l’association des bastides du Rouergue, se laisse voir, pour l’heure, de dos. C’est en repartant en voiture, par le tour de ville, que le bâtiment dévoilera son style art déco avec ses belles mosaïques, bleu comme la rivière. Les souvenirs me remontent à la surface, du temps de mes années villefranchoises. Vingt ans déjà. Une pensée me vient pour Christophe évrard qui l’a animé en qualité d’animateur de l’architecture et du patrimoine. Profondément humain. Le sentier prend fin en proposant une magnifique vue panoramique sur le plus beau théâtre de l’Aveyron et son pont vieux où trône désormais une sculpture de Casimir Ferrer.

Un joli parcours qui permet de s’enrichir sur le plan historique, pédagogique et agréable en cette période avec de nombreux kilomètres avalés à l’ombre du soleil pour remonter aux sources de Villefranche-de-Rouergue.

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