Incendie de Mostuéjouls : les chasseurs espèrent réaménager la zone brûlée et le retour des mouflons

L'incendie de Mostuéjouls, qui a ravagé plus de 1 400 hectares à la frontière de l'Aveyron et de Lozère, n'a pas été sans conséquence pour les chasseurs. Cette zone rassemblait la quasi-totalité de la population de mouflons du département, au moins 90%, d'après le président de la Fédération de chasse de l'Aveyron, Jean-Pierre Authier. "Heureusement, on n'est pas dans les mêmes proportions que les feux de Gironde, les animaux n'ont pas été piégés dans les flammes. Environ 80% de la faune a pu être capable de fuir".

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Avant le sinistre, le mouflon provoquait quelques inquiétudes alors que le comptage était "en train d'exploser". L'animal occasionnait des dégâts dans les prairies et les fruitiers, mais après l'incendie, il n'y aura pas de chasse au mouflon "avant plusieurs années, le temps que l'animal revienne et prenne ses habitudes". 

Entre 60 et 70% des zones autour de la commune ont été consumées par le feu, et ne sont donc "plus chassable". C'est pourquoi l'association locale de chasse "a été redirigée au cas où vers les territoires voisins pour qu'ils exercent leur activité".

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Un dossier d'éco-contribution pour réaménager le site

Une étude va être menée pour évaluer exactement l'impact de l'incendie sur l'activité des chasseurs ainsi que sur la faune locale. Fort heureusement, contrairement au territoire de la Gironde, l'Aveyron n'a pas été exposée à des animaux en divagation qui se retrouvaient sans foyer. "Aucune plainte n'est remontée pour l'instant. En Gironde, c'était plus compliqué, des habitations étaient confrontées à la présence de nombreux sangliers qui avaient fui la zone de l'incendie et une battue immédiate avait été organisée".

Très prochainement, la Fédération de chasse de l'Aveyron compte déposer un dossier d'éco-contribution avec l'ambition de réaménager les terres brûlées de Mostuéjouls. "Tout le monde a fait remarquer que les subventions pour les chasseurs avaient beaucoup augmenté en cinq ans, eh bien voilà à quoi ça servir. On souhaite monter un dossier pour que la nature retrouve son visage d'avant. Si on le dépose assez vite, ça pourrait commencer dès l'année prochaine", espère Jean-Pierre Authier.