Inflation : ces produits alimentaires aux prix qui augmentent, alors que leurs quantités diminuent

  • Quand les prix ne montent pas, ce sont les quantités qui baissent.
    Quand les prix ne montent pas, ce sont les quantités qui baissent. Archive
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Morgane Masson

L’ONG Foodwatch dénonce le manque de transparence face à cette pratique des industriels qui permet de "masquer" les hausses de prix. Danone, Lindt, Kiri… plusieurs marques sont épinglées par l’ONG.

Des produits que les Français connaissent bien, dont les quantités sont discrètement diminuées, mais dont le prix lui, ne baisse pas. Ce phénomène a un nom : la "shrinkflation", contraction du verbe anglais "shrink", réduire et de "inflation".

Si le procédé n’est pas illégal, il n’est en revanche pas très loyal vis-à-vis des consommateurs, qui peuvent éprouver la désagréable sensation de s’être fait "avoir", a dénoncé l’ONG Foodwatch dans l’émission Complément d’enquête, diffusée ce jeudi soir sur France 2.

Des bouteilles de jus de fruit qui ne contiennent que 900 ml de liquide, des portions de fromage qui ne pèse plus que 18 grammes au lieu de 20, ou encore des boîtes de 24 chocolats, là où les consommateurs avaient l’habitude d’en trouver 30… Pour prouver la pratique, qui est loin de se limiter aux exemples évoqués dans ce rapport, Foodwatch s’est penchée sur six produits.

La diminution de la quantité vendue remonte parfois à fin 2019, mais face à la hausse des prix liée à l’inflation, la crainte de voir cette pratique se généraliser augmente aussi.

Une pétition lancée par l’ONG

Le "pot de margarine St Hubert Omega 3 a perdu 4 % de son poids, passant de 240 à 230 grammes, mais son prix au kilo a augmenté de 18 % depuis trois ans et son prix à l’unité de 13 %", relève l’ONG.

L’ONG cite également Lindt, qui diminue le nombre de Pyrénéens dans les boîtes de chocolats ou encore Danone, qui en faisant passer la taille des bouteilles de Salvetat de 1, 25 à 1,15 l fait au passage augmenter le prix au litre.

Les industriels qui ont recours à une baisse des quantités pour faire des économies sont nombreux et justifient la pratique par la flambée du prix des matières première. Mais c’est précisément le manque de transparence vis-à-vis du consommateur que dénonce Foodwatch, qui a lancé une pétition pour exiger une communication claire de la part des marques.

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