Football : Solène Barbance (Rodez), challenge et expérience

Pour affronter le défi de taille qu’est la montée en D1, les Ruthénoises peuvent compter sur une joueuse qui connaît bien ses pelouses. La nouvelle est tombée au début de l’été : Solène Barbance est de retour à Rodez. "La saison dernière, je suivais un peu leur parcours en parallèle de ce qu’on pouvait faire, nous, avec Dijon (D1). Et comme j’ai rapidement compris qu’elles allaient monter, c’était un challenge qui m’intéressait", insiste la milieu de terrain de 31 ans, qui était une des cadres des sang et or avant son départ en 2017. Le club lui a proposé de relever le défi, qui collait avec son nouveau projet professionnel. "J’ai eu mon concours de professeur d’EPS et je devais revenir dans l’Académie toulousaine. Le challenge du Raf s’est proposé et je suis de retour à la maison."

"Réapprendre un peu plus à subir"

Cours à donner à Figeac, formation à suivre à Toulouse, entraînements à faire à Rodez… Le planning de la Druelloise est chargé, et l’était déjà pendant la présaison, avec en plus un groupe à (re) découvrir. "C’est intéressant. On a des forces offensives qui vont très vite et un système de jeu qui nous permet de mettre des équipes en difficulté. Mais notre groupe est très jeune, on a des choses à apprendre, assure Barbance. Il va falloir qu’on se mette vite au niveau du championnat de D1."

Et la sang et or sait de quoi elle parle car elle comptabilise 12 saisons et 187 matches en D1 depuis ses débuts dans la division avec Toulouse, lors de la saison 2009-2010. Mais selon elle, plus que l’expérience, c’est "l’exigence" à l’entraînement et sur le terrain qui permettront de rivaliser avec "des équipes qui ne feront pas de cadeau".

Au mental

Et si attaquer par quatre des plus grosses équipes du championnat (Paris FC, PSG, Lyon et Fleury) va être difficile pour les Ruthénoises, Solène Barbance voit la plus grosse difficulté au niveau du mental. "Le plus dur, c’est de passer d’une équipe qui a quasiment tout gagné à une équipe qui va devoir réapprendre un petit peu plus à subir, à plus défendre, à moins avoir le ballon et qui va, malgré tout, devoir se procurer des occasions."

La D1 est deux championnats en un avec ses clubs parmi les meilleurs d’Europe et ceux qui doivent lutter pour y rester. "Soyaux (le 24 septembre), c’est le match qu’il ne va pas falloir rater et on va devoir prendre des points. Sur les quatre autres équipes, on ne sait jamais", souligne la sang et or. Elle ajoute : "À partir du moment où on se dit qu’on a toujours moyen d’accrocher un gros, il ne faut pas s’en priver. Et si on peut grappiller des points, on ne va pas se gêner."