Notre rendez-vous avec le "glacier de l'Apocalypse" d'ici 5 ans est-il devenu inéluctable ?

Alors que nos yeux sont focalisés sur l'ouragan Danielle (viendra, viendra pas ? Des dégâts, pas de dégâts ?), l'une des plus grandes menaces environnementales pour l'humanité à très moyen terme pourrait venir non de l'océan Atlantique, mais des régions du pôle Sud.

Il s'appelle Thwaites, mais il est aussi baptisé le "Glacier de l'Apocalypse" en raison des conséquences désastreuses pour l'humanité si ce glacier venait à se détacher du continent antarctique. Long de 600 km, large de 120, ce mastodonte menace de basculer dans l'océan. Rien qu'à lui seul, il est susceptible de faire monter le niveau des océans d'un à trois mètres, rappelle La Dépêche du Midi.

Et c'est ce qu'il fait : en raison du réchauffement climatique, "Thwaites s'accroche vraiment du bout des doigts" au continent, alerte une équipe de scientifiques dans une étude récente publiée le 5 septembre dans Nature Geoscience. En cause, des courants chauds détournés par le dérèglement climatique qui accélèrent sa fonte. D'après Géo, une précédente étude avait mis en évidence la rupture prochaine, d'ici 5 ans, de la partie du glacier qui le retenait encore au continent antarctique.

Cette nouvelle ne fait que confirmer la précédente : les  scientifiques ont pu mesurer à l'aide d'un robot sous-marin l'évolution d'un glacier aux proportions gigantesques qui fond deux plus rapidement qu'estimé alors entre 2011 et 2019, soit 2,1 km par an actuellement. Autant dire qu'il fond plus vite que prévu, et qu'"un retrait rapide similaire se produira probablement dans un avenir proche", avertissent les scientifiques cités par TF1. Rendant plus que probable, dans les années qui viennent, sa tombée puis sa dérive dans les océans. Avec une montée des eaux inéluctable, de 1 à 3 m donc, alors que selon l'ONU, plus de 40 % de l'humanité vit à moins de 100 km des côtes.